Aujourd’hui très sévère envers les auteurs de propos racistes, la NBA n’a pas toujours affiché une telle politique. Les esprits se voulaient moins tendus sur le sujet par le passé, au point où une icône s’indignait en voyant des joueurs blancs défendre sur elle !
Dans une ligue dont plus de 70% des membres affichent des origines afro-américaines depuis des années, le racisme a paradoxalement mis du temps à y être chassé. Reflet de la société, la NBA s’applique de nos jours à condamner tous les actes ou propos à caractère discriminants envers une communauté donnée. Or, ce genre de discours se voulait beaucoup plus répandu et toléré dans les années ’80.
La punchline de Larry Bird sur les joueurs blancs
Dans une ère dominée par Magic Johnson et Larry Bird, la question raciale se retrouvait sans cesse dans les discussions. Les stars elles-mêmes pouvaient de temps à autre livrer des déclarations qui passeraient sans doute beaucoup moins bien actuellement. Demandez plutôt à Isiah Thomas, qui rigole encore de la réaction offerte par Bird au moment de découvrir les Pistons assignés à défendre sur lui :
Zeke had to bring in the reinforcements to guard Larry Legend 🤣
— SHOWTIME Basketball (@shobasketball) March 30, 2023
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Larry et moi venions tous les deux d’Indiana, on avait l’habitude d’échanger. Sa mère et moi étions proches quand j’étais à l’université. Elle m’écrivait des notes, et elle a même continué de le faire quand j’étais chez les pros. « Bonne chance », ce genre de choses. Du coup, Larry avait l’habitude de me surnommer « Cheesy », et un jour, avant de m’affronter, il me dit, « Cheesy, qui défend sur moi ? »
À cette époque, nos grands, c’était Kelly Tripucka, Bill Laimbeer et Kent Benson. Trois blancs. Du coup, je lui ai dit, « On a Kelly, on a Lamb, on a Benson… » Il m’a répondu, « T’as pas de frères à toi ? Mec, vous faites défendre des blancs sur moi ?! Respectez-moi un peu ! Vous ne pouvez pas mettre des blancs sur moi ! »
Révoltantes pour certains, ces paroles font toutefois encore beaucoup rire Isiah, au même titre que ses hôtes Matt Barnes et Stephen Jackson. D’ailleurs, Zeke affirme avoir trouvé un an plus tard la réplique parfaite à offrir à Larry Legend :
La saison suivante, on s’affronte de nouveau, et je lui balance, « J’ai quelqu’un pour te coller au c*l ! » Il m’a répondu, « Qui ça ? » J’ai dit, « Rodman ! »
Tête d’affiche historique de la communauté blanche en NBA, Larry Bird prenait pourtant très mal le fait d’être opposé à d’autres joueurs blancs. Force est de constater que cela n’avait pas souri aux Pistons, vaincus à 4 reprises par Boston cette saison-là !