NBA – « Je me suis coupé du monde, j’avais honte de moi et je buvais » : l’aveu choc d’un joueur

Loin des parquets, la vie des joueurs peut parfois être très difficile en fonction des épreuves qu’ils traversent. Un ancien des Blazers vient ainsi de livrer un témoignage bouleversant sur sa descente aux enfers, lui qui remonte doucement la pente aujourd’hui.

Quand on parle de busts à la draft, les premiers facteurs qui rentrent en compte sont évidemment la production statistique et l’impact du joueur, jugé insuffisants par rapport aux attentes. Mais un autre élément vient parfois faire tout basculer : les blessures. Même les meilleurs athlètes ne peuvent parfois rien contre une santé qui les lâche, et Greg Oden en est un parfait exemple.

Sélectionné avec le first pick de la cuvée 2007 par les Blazers, le pivot n’a jamais pu justifier ce pari de la franchise car systématiquement embêté par des soucis au genoux et aux pieds. Résultat, il n’a joué que 105 matchs en sept ans et a même été absent de 2010 à 2013. Pire, il devait assister en parallèle à l’émergence de celui qui fut drafté en 2e place derrière lui, un certain Kevin Durant…

La terrible descente aux enfers de Greg Oden

Forcément, l’ancien coéquipier de Damian Lillard et Nicolas Batum a très mal vécu tout ça, d’autant qu’il était régulièrement conspué par les fans qui lui en voulait d’avoir « gâché » un haut choix de draft des Blazers. Récemment interviewé par The Ringer, le big man s’est livré sans filtres sur ce qu’il avait ressenti toutes ces années durant, lui qui a touché le fond et s’est isolé de tous au bout d’un moment :

Je me suis juste coupé du monde entier. Je me sentais comme un perdant. Je me sentais juste comme un échec. J’avais honte d’avoir laissé tomber beaucoup de gens. j’avais laissé tomber Portland, tout le personnel et l’organisation. J’avais l’impression d’avoir laissé tomber ma famille et tous ceux qui m’ont entraîné et qui ont cru en moi.

Un aveu terrible de l’ex-prospect d’Ohio State, qui avait déjà perdu son meilleur ami, assassiné quand il était à la fac. Son déclain avait donc déjà commencé en NCAA… Résultat, il a fini par se réfugier dans l’alcool afin de noyer sa tristesse :

Les choses se sont gâtées lorsque je suis arrivé à Portland. J’étais toujours blessé, j’étais toujours à la maison et c’était devenu quotidien pour moi.

Oden est également devenu accro aux anti-douleurs pendant un temps, devant en ingurgiter énormément à cause de sa santé, avant d’être accusé de violences sur une femme en 2014. Aujourd’hui cependant, il est revenu à Ohio State en tant qu’assistant et a pu fonder une famille, lui qui a longtemps souffert de solitude. Tout est loin d’être parfait, mais il remonte la pente, petit à petit. On ne lui souhaite que ça.

La carrière de Greg Oden n’a jamais été ce qu’elle aurait dû être, majoritairement à cause de ses problèmes de blessure. Le pauvre joueur a traversé de longues années en proie à ses démons à cause de ça et on ne peut qu’être heureux qu’il aille mieux aujourd’hui.