Si la NBA est un environnement très rude avec beaucoup de pression et de compétition, les joueurs sont parfois issus de milieux encore bien plus compliqués. Un ancien bust a d’ailleurs affirmé qu’il n’avait pas été affecté tant que ça par les attentes autour de lui… parce qu’on lui avait tiré dessus avant qu’il passe pro. Forcément, dans ces conditions…
Si les qualités athlétiques et techniques doivent être au point chez les joueurs afin de rester longtemps en NBA, un autre facteur doit être pris en compte : le mental. Il arrive souvent que des athlètes n’arrivent pas prêts psychologiquement et ne supportent pas le passage au niveau professionnel, malgré leurs exploits à l’université. C’est tout particulièrement le cas chez les pépites draftées très haut, autour desquelles les attentes sont élevées.
Parmi la liste des énormes déceptions, on peut citer des cas comme celui d’Adam Morrison, sélectionné par les soins de Michael Jordan à Charlotte en 2006 et qui n’a jamais su justifier sa 3e place. Un peu plus récemment, Anthony Bennett a également fait parler de lui de manière bien négative, le Canadien étant considéré comme l’un des plus gros busts de l’histoire après avoir été choisi avec le first pick en 2013. Clairement, la pression ne les a pas aidé…
Le drame vécu par Kwame Brown pendant sa jeunesse
Lui aussi sélectionné avec le premier choix en 2001, Kwame Brown a connu une trajectoire similaire, lui qui était notamment conspué par Kobe Bryant lors de son passage aux Lakers. Mains trop petites, manque de technique et un mental faible : le pivot n’a jamais su percer. Récemment invité sur le podcast The Pivot, il assure pourtant que la pression en NBA n’aurait pas été si dingue selon lui. La raison pour ça ? Un drame qu’il a vécu pendant sa jeunesse.
On m’a tiré dessus au gun avant que j’arrive en NBA, alors ce n’était pas vraiment de la pression. Quand vous grandissez dans cet environnement, j’ai vu la pression de la vie réelle. La seule chose, c’est que j’étais frustré par le fait que personne ne voulait m’entendre parler.
Effectivement, on peut tout de suite relativiser avec un discours pareil… Endurci mentalement par cette expérience selon lui, Brown a donc mal apprécié le traitement qui lui était réservé dans la ligue :
Ils m’ont en quelque sorte traité comme un enfant, chaque fois que je disais quelque chose, ils essayaient de me dire que ce n’était pas ce que tu voulais dire et que c’était ce que je voulais dire. C’est donc difficile d’essayer de parler à des adultes qui ne veulent pas vous entendre. Ça me frustrait, alors c’est une chose que j’aurais pu changer.
Sur ce point, il convient cependant de noter que le big man ne s’est jamais démarqué par un comportement exemplaire au cours de sa carrière. On a cité Kobe qui ne l’appréciait pas, mais Michael Jordan n’en était pas non plus un grand fan à ses débuts aux Wizards. Gilbert Arenas l’avait carrément qualifié d’alcoolique et de « cancer » durant leur pige ensemble… En clair, la faute était au moins partiellement au joueur lui-même.
Kwame Brown a beau avoir été écrasé par les attentes autour de lui à son arrivée dans la ligue, il affirme que ce n’était rien selon lui. Quand on a été au coeur d’une fusillade comme il l’a été, il devient en effet facile de relativiser quant à la balle orange.