Après avoir longtemps juré qu’il prendrait sa retraite en même temps que Tim Duncan, Gregg Popovich est toujours sur le pont du haut de ses 74 ans. Une situation sur laquelle il s’est confiée en toute honnêteté, en invoquant notamment son Big Three, dont un certain Tony Parker…
Habitué à jouer les premiers rôles avec les Spurs durant deux décennies, empochant pas moins de 5 bagues au passage, Gregg Popovich entraîne désormais une équipe de San Antonio engluée dans les tréfonds du classement, et à fond dans le tanking pour essayer de récupérer Victor Wembanyama. Un virage à 180 degrés pour le tacticien, qui tente pourtant de s’en accommoder au mieux.
Gregg Popovich se livre sur cette saison pas comme les autres
Dans un entretien avec The Athletic, celui qui est considéré par certains comme le plus grand entraîneur de l’histoire a mis l’accent sur le contraste entre le Big Three qui a fait son succès, et les missions qu’il porte désormais. D’après lui, ses 3 légendes étaient déjà bien aguerries, tandis qu’il a désormais affaire à des gamins… qu’il adore tout de même.
Je n’ai pas eu grand chose à voir dans le fait que Tim Duncan devienne Tim Duncan. Il était déjà prêt quand il est arrivé à San Antonio, après quatre ans à Wake Forest. Manu était déjà un champion d’Europe quand il a débarqué. Tony avait 19 ans, mais il avait joué contre des adultes pour, je ne sais plus, déjà deux ou trois ans.
Alors que là, je vois les joueurs se développer petit à petit, sur des choses aussi simples que bouger sans ballon. « Pourquoi là tu es parti backdoor ? » Des choses simples. « Il faut que tu sprintes pour revenir en défense ». Je les vois gagner chaque jour en discipline, en compétitivité qu’ils pensaient avoir mais n’avaient en fait pas. Ils intègrent des concepts, la notion d’équipe… Tout ça. Voir tout ça grandir est très excitant.
Honnête comme à son habitude, Popovich ne cache pas qu’il a connu des hauts et des bas durant cet exercice 2022-2023 si spécial :
Honnêtement, il y a des jours où je me suis dit : « Mais qu’est-ce que je fous là ? Est-ce que j’ai vraiment besoin de ça ? » Sincèrement. Puis le lendemain j’arrive à l’entraînement, et ils sont plein de jus, prêts à s’entraîner à fond. Ils jouent dur chaque soir. On a battu de bonnes équipes, on a aussi pas mal perdu de 25 points… Je ne changerais cette saison contre rien au monde, en tout cas.
De bien belles paroles de la part de Gregg Popovich, qui n’aurait jamais imaginé vivre cette situation avec autant d’appétit et d’envie. Une cure de jouvence pour le mythique entraîneur, qui n’en oublie pas pour autant ses 3 poulains du passé. Une chose est sûre : les Spurs méritent de rebondir… et pourquoi pas avec Victor Wembanyama.