NBA – « On était tellement proches tous les 4, autant coucher ensemble… »

Personnage excentrique s’il en est, Dennis Rodman est l’auteur de certaines sorties médiatiques les plus incongrues de l’histoire de la NBA. L’une d’entre elles en particulier sort nettement du lot, même si elle n’a pas beaucoup dû plaire à un certain Michael Jordan !

Torturé mais clairvoyant, imprévisible mais attachant, Dennis Rodman demeure à ce jour un paradoxe assez unique dans l’histoire de la NBA. Si sa vie hors des parquets n’a pas toujours été un long fleuve tranquille, le rebondeur de génie a raccroché les sneakers avec 5 bagues aux doigts, et deux franchises qui lui resteront chevillées au corps à tout jamais : les Pistons et les Bulls.

C’est en effet à Détroit que le jeune Rodman, alors tout timide, sans tatouage et avec une coupe de cheveux banale, a fait ses gammes au sein des fameux Bad Boys. Comme ses coéquipiers, il n’hésitait alors pas à mettre le bleu de chauffe pour saccager Michael Jordan et Scottie Pippen, dans ce qui reste l’une des rivalités les plus intenses all-time.

Dennis Rodman proche, très proche de certains à Détroit…

Si l’effervescence de Chicago et le tourbillon du deuxième three-peat sont ce qui vient en tête de la plupart des fans en pensant à Dennis Rodman, lui semble avoir gardé une proximité particulière avec l’époque Détroit, voire même un peu trop ! De passage dans l’émission « The Jump » sur ESPN, D-Rod a en effet lâché une réplique dont lui seul a le secret :

Quand je suis arrivé à Détroit, Isiah Thomas, Joe Dumars et Chuck Daly m’ont juste incorporé à l’équipe et m’ont dit : « Tu sais quoi ? C’est une famille, et ici on veut gagner, alors on va se serrer les coudes et rester ensemble en permanence ». Il m’est arrivé de dire qu’on était tellement proches tous les 4, qu’on aurait autant dû coucher ensemble… (rires) Enfin, vous voyez ce que je veux dire quoi.

On voit effectivement ce que Rodman veut dire, en déguisant sa pudeur et son affection envers les personnes mentionnées derrière l’humour. Mais sur un ton plus sérieux, le Hall of Famer sait exactement tout ce qu’il doit aux Pistons, lui a longtemps été en proie à de l’instabilité mentale :

Si je n’étais pas allé à Détroit, je pense sincèrement que j’aurais été hors de la NBA dès ma deuxième ou troisième année. J’avais besoin de gens qui m’accueillaient, m’appréciaient et m’aimaient pour me garder en sécurité. Cette équipe et cette ville m’ont si bien accueilli…

Marqué à tout jamais par le mentorat d’Isiah Thomas, Joe Dumars et de l’éternel et mythique Chuck Daly, Dennis Rodman a fort bien imagé le lien qui unissait cette équipe des Pistons. Une mentalité « seuls contre tous » qui a notamment permis de ramener deux magnifiques bagues à Motor City.