Cela devient de plus en plus un tabou au sein du sport, mais le bizutage reste fréquent parmi les équipes professionnelles. Il y a une quinzaine d’années, un joueur avait notamment failli passer un très sale quart d’heure… juste parce qu’il était arrivé en retard à l’entraînement
Aujourd’hui, il est l’un des analystes les plus appréciés du paysage sportif américain, entre son podcast The Old Man and the Three et ses apparitions fréquentes sur le plateau d’ESPN. Retraité des parquets depuis 2021, J.J. Redick a parfaitement négocié le virage de l’après-carrière sur les parquets. Très au fait des stats avancées notamment, l’ancien arrière donne régulièrement des opinions pertinentes.
Cette capacité à comprendre parfaitement le jeu, il l’avait déjà démontré en NCAA du côté de Duke dont il est le meilleur marqueur all-time. Mais en plus d’être très performant, le bonhomme était également réputé pour incarner l’un des joueurs les plus détestés du championnat universitaire, étant provocateur et n’hésitant pas à rentrer dans le lard de ses adversaires. Ce qui lui a joué des tours à ses débuts en NBA…
Arrivé dans la ligue en 2006 via le Magic où il est peu à peu devenu un acolyte fiable de Dwight Howard, l’ex-shooteur s’entendait globalement bien avec le groupe. Mais un coéquipier à lui ne pouvait guère l’encadrer, à savoir Hedo Turkoglu. L’ailier n’avait d’ailleurs pas réfléchi longtemps avant de le maltraiter physiquement, comme Redick l’a raconté il y a quelque temps sur son podcast :
Le comportement choquant d’Hedo Turkoglu envers J.J. Redick
Si je jouais trop dur à l’entraînement, il me disait d’arrêter. J’étais jeune, je ne jouais pas beaucoup, et à l’époque on s’entraînait pour de vrai. On portait des genouillères et des chevilles protégées, et l’entraînement était mon moment de gloire. La première fois, il m’a donné un avertissement. La première fois, il m’a dit : « Arrête de jouer si dur. Arrête de faire des fautes. Je vais te casser la gueule ».
Je n’ai pas réagi et la fois suivante, il a attrapé le ballon, s’est assuré que je défendais sur lui et m’a donné un coup de coude sur le côté de la tête. L’année suivante, la même chose s’est produite. Cette fois-ci, nous étions à une séance d’entraînement et je faisais tout ce que je pouvais. Cette fois, je n’ai eu aucun avertissement et il m’a donné un nouveau coup de coude, ce qui m’a valu un œil au beurre noir.
Clairement, le « Jordan turc » ne pouvait pas du tout encadrer ce jeune blanc-bec qui n’avait pas peur de se frotter à plus gros que lui. Preuve de l’animosité entre les deux hommes, Grant Hill a lui aussi partagé une anecdote assez perturbante après que Redick soit arrivé en retard à un entraînement :
Les vétérans l’ont amené dans les vestiaires et l’ont mis sur la chaise roulante… Puis ils ont commencé à l’attacher à la chaise avec de la bande adhésive. Ils ont ensuite emmené J.J. dans les douches et lui ont fait prendre des douches. Et Hedo Turkoglu a dit : « On va lui pisser dessus ». J’ai refusé. Ils l’ont ensuite emmené sur le terrain et l’ont attaché avec du ruban adhésif au poteau de basket et l’ont laissé là.
Connu pour avoir un sacré caractère, Hedo Turkoglu prenait très mal le fait que J.J. Redick lui tienne tête et n’hésitait donc pas à le remettre à sa place de façon très discutable. S’il avait fait ça aujourd’hui, il aurait probablement écopé d’une énorme suspension.