Sauf grosse surprise sur cette fin de saison, Nikola Jokic devrait devenir le premier joueur depuis Larry Bird à enchainer trois titres de MVP consécutifs… Un exploit qui ne plait pas à tout le monde, la preuve, pour un consultant d’ESPN, le pivot des Nuggets profiterait simplement de sa couleur de peau. Son analyse se base sur une statistique accablante.
Depuis quelques années en NBA, la course au titre de MVP est arbitrée par un phénomène appelé « la fatigue des votants ». Concrètement, cette expression désigne le fait que certains journalistes chargés des voter pour le meilleur joueur de la saison régulière se lassent des exploits d’un talent en particulier, et décide d’en élire un autre pour changer.
Sans ça, il y a fort à parier que LeBron James aurait eu bien plus que 4 trophées de MVP chez lui. De même, Giannis Antetokounmpo aurait actuellement pu être sur une série légendaire, lui qui semble s’améliorer d’année en année. Mais bizarrement, Nikola Jokic ne semble pas souffrir de ce phénomène, puisqu’il se dirige à coups de triple-doubles vers un triplé historique.
Nikola Jokic avantagé dans la course au MVP ?
Si ses Nuggets sont en tête de la conférence Ouest et impressionnent, si le pivot est dans une forme étincelante, il n’est pas le seul à dominer. Pour Kendrick Perkins, ce manque de concurrence, malgré la saison époustouflante d’un Joel Embiid par exemple, ne vient que d’une chose : la couleur de peau. Le consultant d’ESPN s’est exprimé cash sur le plateau de « First Take » :
Quand on parle du titre de MVP, j’aimerais savoir de quoi on parle réellement. Quels sont les critères ? J’ai l’impression d’arriver en boite de nuit avec des Jordan aux pieds, et le videur me dit qu’il faut en fait porter des chaussures de ville. Je ne comprends rien cette saison, les critères ne font que changer et je pense savoir pourquoi. Depuis 1990, il n’y a eu que 3 MVP qui n’étaient pas dans le Top 10 des meilleurs marqueurs.
Vous savez qui sont ces trois joueurs ? Steve Nash, Dirk Nowitzki, et Nikola Jokic. Qu’est-ce que tous ces joueurs ont en commun ? Ils sont blancs ! En 2006, Steve Nash avait un effectif de fou qui l’aidait à porter les Suns , quand Kobe tournait à 31 points de moyenne et a réussi à qualifier les Lakers avec des joueurs mauvais. Pourquoi il n’a pas gagné ?
Pour Kendrick Perkins, les joueurs noirs et les joueurs blancs ne seraient pas forcément considérés de la même manière par les votants pour le titre de MVP. L’ancien pivot du Thunder a remarqué que les seuls élus qui n’étaient pas dans le Top 10 des meilleurs marqueurs étaient tous blancs, comme s’ils ne répondaient pas aux mêmes critères de sélection… Un avis tranché et engagé qui ne manquera pas de faire réagir.
Certes, Nikola Jokic n’est pas parmi les 10 meilleurs marqueurs de NBA cette saison, mais il tourne en triple-double de moyenne et porte son équipe au sommet de sa conférence. Clairement, un nouveau sacre serait tout sauf un vol, et n’aurait rien à voir avec sa couleur de peau.