NBA – « Quand on a mis ma tête à prix, j’ai presque été flatté ! »

Si la politisation du sport fait toujours autant débat, certains athlètes n’échappent malheureusement pas à ses dérives. Une figure de la ligue se trouve même en danger de mort à cause de cela, mais accueillerait étonnamment bien ce phénomène !

Plus qu’une simple ligue de basket, la NBA s’attache à afficher des valeurs qui lui tiennent à cœur. Cela implique nécessairement des décisions à caractère politique, ce qui fait débat au sein même de sa communauté. Car quand certains fans la félicitent de prendre parti sur des sujets importants de société, d’autres le regrettent. Et puis il y a ceux qui lui reprochent de ne se lancer que dans des combats qui servent ses intérêts.

Disparu du circuit depuis plus d’un an, Enes Freedom fait désormais partie des plus grands détracteurs de la ligue nord-américaine, à qui il réclame notamment de prendre position contre le régime chinois. Devenu désormais une figure de l’activisme social, l’ancien pivot en fait cependant les frais dans son pays, où le gouvernement de Recep Tayyip Erdoğan l’a pris en chasse. Une décision qui ferait paradoxalement son bonheur.

L’affront d’Enes Freedom envers la Turquie et Erdoğan

Officiellement en danger de mort, Freedom pourrait vivre constamment avec la peur au ventre, au vu des risques terrifiants qu’il encourt au quotidien. Or, dans les colonnes de The Atlantic, il affirme au contraire s’être en partie réjoui de la menace qui plane sur lui :

Quand j’ai appris le mois dernier que la Turquie a mis ma tête à prix pour 500.000$, j’ai presque été flatté !

La Turquie me cible depuis des années parce que je me sers de ma notoriété en tant que basketteur professionnel pour dénoncer son homme fort, Recep Tayyip Erdoğan. Son régime m’a retiré mon passeport, a porté 12 plaintes contre moi, et a placé mon nom sur la liste des « Notices rouges » d’Interpol. Il s’en est aussi pris à ma famille.

Le gouvernement a fait une descente dans mon domicile en Turquie et a emprisonné mon père. Il semblerait également qu’il ait fait en sorte que mon frère soit renvoyé de son équipe de basket, et qu’il ait empêché ma sœur de trouver un travail. J’était plutôt sûr du fait que je causais des maux de tête à Erdoğan, et les 500.000$ en sont une preuve.

Tout sauf intimidé par ces divers coups de pression envoyés par les hautes sphères de Turquie, Freedom les prend au contraire comme une reconnaissance envers le travail qu’il accomplit. Ainsi, il n’a visiblement pas pour intention de cesser d’utiliser sa voix influente pour dénoncer les injustices qui le révoltent. LeBron James n’a donc qu’à bien se tenir, lui qui fait partie des cibles favorites de l’ancien big man du Thunder !

Tandis que le gouvernement turc s’active pour le faire taire, Enes Freedom savoure le fait de se retrouver officiellement dans le collimateur de Recep Tayyip Erdoğan. Il en faudra dès lors plus pour que l’ex-intérieur de la NBA brandisse le drapeau blanc !