Dans l’esprit de nombreux spécialistes, le record de points de Kareem Abdul-Jabbar était absolument intouchable, jusqu’à ce que LeBron James s’en empare il y a quelques semaines. Le pivot, régulièrement interrogé à ce sujet depuis, vient d’en rajouter une couche. Il a expliqué pourquoi il était handicapé.
Depuis quelques semaines, Kareem Abdul-Jabbar n’est plus le meilleur marqueur de l’histoire de la NBA, ce titre revient désormais à LeBron James. À 38 ans, le King a réussi à s’emparer d’un record que de nombreux observateurs pensaient intouchable, et quand on voit sa forme du moment, il devrait le pulvériser d’ici à sa retraite.
Si les chiffres parlent en sa faveur, certains refusent tout de même de lui accorder trop de crédit. Par exemple, pour Charles Barkley, il ne faut pas oublier qu’il a eu 4 ans d’avance sur d’autres légendes, puisque l’actuel n°6 des Lakers n’a pas eu besoin de passer par la case NCAA, il a donc pu partir à la poursuite de KAJ dès son premier match à 18 ans…
Kareem Abdul-Jabbar parle de ses conditions de voyage
Régulièrement interrogé à ce sujet depuis la perte de son record, Kareem Abdul-Jabbar vient de donner une réponse assez intéressante dans une longue interview accordée au site ClutchPoints. D’après le meilleur pivot de l’histoire, il ne faut pas oublier une chose au moment de parler de son exploit : lui l’a établi à une époque où les conditions de vie n’étaient pas idéales. Il estime même avoir été handicapé en termes de longévité.
Je n’avais même pas l’occasion de voyager dans des jets privés ! À mon époque on devait se lever à 5; ou 6 heures du matin et prendre des avions de ligne. Les joueurs aujourd’hui ne savent pas la chance qu’ils ont. Ça fait une grosse différence. Depuis que je suis à la retraite, je me dis que si j’avais eu la chance de prendre des avions privés, j’aurais pu jouer encore deux ans de plus.
Pour Kareem Abdul-Jabbar, il faut faire une distinction entre son époque et aujourd’hui, puisqu’il ne profitait pas de tous les avantages qu’a LeBron James au quotidien. Par exemple, le pivot des Lakers devait se lever très tôt pour prendre des vols commerciaux, évidemment moins confortables, et composer avec la fatigue le soir sur le terrain. Avec de meilleures conditions, il estime qu’il aurait pu jouer deux saisons de plus, et donc améliorer son record.
On peut également parler du progrès de la science, qui offre aux joueurs actuels une meilleure compréhension de certains aspects comme la récupération et la nutrition. Quand Kareem Abdul-Jabbar enchainait les hot dogs à l’aéroport, le King peut dépenser plus d’un million de dollars chaque année dans un programme de nutrition adapté. Sa carrière mérite un immense respect.
Kareem Abdul-Jabbar aurait sans doute aimé jouer aujourd’hui, dans des conditions bien plus compatibles avec le haut niveau. Avec le confort des jets et le repos qui va avec, il est persuadé qu’il aurait pu être encore plus dominant.