Lorsqu’ils ont débarqué à Barcelone pour les Jeux Olympiques de 1992, Michael Jordan et la clique ne s’attendaient pas à susciter une adulation phénoménale, comparable à la Beatlemania qui a déferlé dans les années 1960. Récemment, Charles Barkley a d’ailleurs révélé une anecdote assez dingue, qui a de quoi laisser bouche bée…
Nul ne peut le contester : il y a eu un avant et un après JO 1992 pour la NBA. Si Magic Johnson et Larry Bird ont sauvé la ligue de la faillite dans les années 1980, c’est bel et bien suite à ce fameux été à Barcelone, et dans le sillage du phénomène Michael Jordan, qu’elle est devenue le mastodonte que l’on connait aujourd’hui. De Tony Parker à Dirk Nowitzki en passant par tant d’autres, les Olympiades ont permis au monde entier de s’amouracher du basket. La raison ? La Dream Team.
Equipe la plus hallucinante jamais assemblée dans l’histoire de ce sport (11 Hall of Famers NBA + 1 joueur universitaire), cette version de Team USA a bien évidemment roulé sur la concurrence à chaque match. Mais plus que la compétition en elle-même, c’est l’effervescence autour de l’équipe américaine que l’on retient aujourd’hui.
Charles Barkley lâche une histoire dingue sur Team USA
Récemment de passage dans le podcast « All The Smoke » de Matt Barnes et Stephen Jackson, Charles Barkley a illustré la frénésie qui entourait en permanence les Dream Teamers durant la quinzaine espagnole :
C’était de la folie. Pour sortir de notre hôtel et aller au bus, il y avait peut-être 20 mètres. A chaque fois, il y avait 3.000 ou 5.000 personnes qui étaient là tous les jours, qui hurlaient, et qui voulaient juste nous voir monter dans le bus…
Sur l’autoroute, notre bus était escorté de manière dingue. De chaque côté, il y avait une voiture de police, avec un policier qui tenait une mitraillette. Trois voitures de police nous ouvraient la route, et trois voitures fermaient la marche derrière. Au dessus de nous, il y avait au minimum un hélicoptère. Le long de la route, il y avait encore d’autres milliers de gens, qui tenaient des pancartes pour Bird, Magic, Jordan… C’était un truc de fou, irréel.
Ce déchainement populaire était si impressionnant qu’il a choqué les joueurs, qui ne s’attendaient pas à une telle folie loin des Etats-Unis :
On était sous le choc, je vais être honnête. On ne savait pas que ce serait si énorme. Voir ça en vrai, c’était de la folie. Evidemment, Larry, Magic et Michael étaient les trois stars majeures, mais on était avec eux et c’était exceptionnel.
Et parce que l’histoire est belle jusqu’au bout, aucun incident n’a été déploré entre les fans et la Dream Team durant ces JO, qui garderont pour toujours une place à part dans le coeur de ceux qui ont pu participer à ces instants privilégiés.
Plus de trois décennies plus tard, Charles Barkley peine encore à réaliser la magnitude de ce qu’ont vécu ses coéquipiers et lui durant les Jeux Olympiques de 1992. La médaille d’or paraît presque anecdotique au regard de cette formidable expérience humaine, qui ne sera très probablement jamais répliquée.