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Connu pour son tempérament de gagneur prêt à tout pour triompher, Michael Jordan se montrait parfois intransigeant voire tyrannique avec certains de ses coéquipiers. 25 ans après, la légende des Bulls a d’ailleurs confessé une histoire assez savoureuse avec un coéquipier, à qui il s’est juré de ne plus jamais faire de compliment…
Que n’aurait pas fait Michael Jordan pour gagner ? Pas grand chose. Plus grand « winner » de l’histoire moderne de la NBA, MJ n’a jamais caché son leadership « à la dure », parfois à la limite de l’acceptable. Steve Kerr, qui a pris une droite dans la tête de la part du Hall of Famer, peut en attester. Mais à l’exception de quelques incidents isolés, His Airness a surtout tiré ses coéquipiers vers le haut, et les chiffres parlent pour lui : 6 finales, 6 titres.
S’il était exigeant avec Scottie Pippen et Dennis Rodman, Jordan l’était tout autant auprès des « role players », ces fameux joueurs de rotation dont le rôle est également prépondérant. Et parmi les joueurs qu’il aimait bien piquer ici et là, on retrouve sans surprise le nom de Luc Longley, pivot titulaire australien de l’équipe durant le deuxième three-peat.
Michael Jordan raconte comment Luc Longley l’a déçu
Dans le cadre d’un grand documentaire d’ABC sur Longley, Jordan a révélé une anecdote croustillante d’un match face au Jazz durant la saison 1997-1998 :
Luc ne va pas aimer cette histoire… (sourire) Un soir de 1998, on jouait contre le Jazz, qu’on venait d’affronter l’année précédente en Finales. Donc évidemment, chaque match contre eux était un message. Scottie Pippen était blessé, donc je suis allé voir Luc et je lui ai dit : « Tu dois envoyer un message, tu dois faire sentir ta présence à l’intérieur ».
Je lui ai dit qu’on allait lui donner le ballon d’entrée, et il le savait, il avait compris l’importance de tout ça. Le premier quart-temps prend fin, et Luc a une ligne de stats de 12 points, 4 rebonds et 4 contres. Je suis allé le voir en lui disant : « Voilà mon gars, c’est comme ça qu’on veut que tu joues ! » Sauf qu’à la fin du match, Luc avait une ligne de stats de… 12 points, 4 rebonds, et 4 contres.
Dans le vestiaire, Luc m’a dit : « T’inquiète pas mon gars, tout baigne ». Je l’ai juste regardé, et je lui ai dit : « Luc, c’est la dernière fois que je te fais un compliment pendant un match ».
Une histoire dont Jordan sourit aujourd’hui, et pour laquelle Longley n’arbore aucun ressenti. En effet, l’Australien n’a jamais eu de problème avec MJ et son leadership. D’ailleurs, il résume la situation de la manière la plus simple et précise qui soit, avec reconnaissance :
Peut-être que c’était parfois un petit con, mais il a tout gagné. Et il voulait qu’on gagne avec lui, et c’est ce qu’on a fait.
Visiblement euphorique après le compliment de Michael Jordan, Luc Longley s’est ensuite totalement relâché dans un match important face au Jazz. La sentence a été immédiate : plus aucun compliment de la part de Sa Majesté en match. Et en même temps, peut-être que l’Australien l’avait un peu cherché sur ce coup !
