Et si les meilleurs joueurs de la ligue avaient atteint un niveau trop élevé aujourd’hui ? Ce serait une bonne explication à tous les cartons à plus de 40 points qui s’enchainent à une vitesse troublante. C’est ce que pense plus ou moins un All-Star, qui vient d’expliquer pourquoi selon lui, la NBA était bien trop simple pour les stars.
Pendant des années, la NBA était vue comme la ligue la plus difficile de la planète basket, celle où tous les meilleurs joueurs se réunissaient pour en découdre et offrir aux fans un spectacle exceptionnel. Si le constat est toujours plus ou moins vrai, surtout sur le niveau individuel des joueurs, de plus en plus de vedettes expliquent qu’être performant dans la ligue est bien plus simple qu’en Europe par exemple.
N’en déplaise au public américain, qui reste logiquement centré sur la NBA, Luka Doncic affirmait par exemple qu’il avait plus de facilités pour enchainer les cartons depuis son arrivée en Mavericks, puisqu’il affronte des défenses pas toujours en place, peut cibler ses adversaires en forçant des « switch » à outrance, et surtout ne doit pas contourner des tours de contrôle qui campent dans la raquette.
John Wall détruit le niveau actuel de la NBA
Et c’est un constat qui vient d’être partagé par John Wall dans une interview accordée au podcast Tidal League. En NBA depuis plus de 10 ans, l’ancien All-Star des Wizards a vu une grosse évolution sur les terrains, et d’après lui, le niveau collectif n’est plus ce qu’il était. Il dénonce notamment la simplicité des systèmes offensifs, qui se reposent principalement sur la recherche du « mismatch » :
Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, les jeunes joueurs d’aujourd’hui sont incroyablement forts. Mais que ce soit en NBA ou même au niveau NCAA, tout est trop facile aujourd’hui. Toutes les défenses changent sur les écrans, que ce soit le meneur ou le pivot, alors les attaques doivent simplement trouver le duel le plus déséquilibré et attaquer. À mon époque nous devions apprendre et défendre sur des vrais systèmes.
Il faut le reconnaitre, l’analyse de John Wall est plutôt pertinente. Les meilleurs joueurs de la ligue sont si forts offensivement qu’ils peuvent se reposer sur leur seul talent pour briller, et plus forcément sur des systèmes élaborés. Les Warriors sont peut-être l’exception qui confirme la règle, puisque Steve Kerr est le roi des sorties de temps-mort et des remises en jeu, mais dans les années 90′ ou 2000′ il était impensable de voir une telle séquence, symptomatique du problème :
JUST SHARE THE BALL AND MAKE QUICK DECISIONS pic.twitter.com/RdDMN9g7ta
— Steve Jones Jr. (@stevejones20) January 6, 2023
Les puristes ne diront pas le contraire, le basket a évolué depuis le début des années 2000′, et le jeu est plus basé sur le talent individuel que sur la performance collective. C’est peut-être la raison pour laquelle la saison régulière semble moins passionnante ou plaisante qu’à une certaine époque.