Tout fraîchement parti de l’UFC, dont il était pourtant le champion poids-lourd, Francis Ngannou sait pertinemment que sa décision n’est pas comprise par tout le monde. Alors le Camerounais a choisi de briser le silence, en révélant les raisons de ce choix… et la grosse craint qui a fait basculer sa décision.
Certains le voyaient parti pour régner sur la division heavyweight de l’UFC durant de longues années, mais il n’en sera rien. En conflit ouvert avec Dana White depuis plusieurs mois, Francis Ngannou a finalement choisi de retrouver sa liberté et de quitter l’UFC, laissant vacante sa ceinture de champion. Une décision qui a fait l’effet d’une bombe, faisant notamment réagir Jon Jones (ici) et Ciryl Gane (ici), qui s’affronteront en mars prochain.
De son côté, le Predator ne sait pas encore de quoi son avenir sera fait, mais il ne semble pas partager les nombreux avis selon lesquels il regrettera cette décision. Droit dans ses bottes, Ngannou est persuadé d’avoir fait le choix le plus honorable à ses yeux, et c’est tout à son honneur.
Francis Ngannou explique son départ avec des mots forts
Pour tenter d’expliquer aux sceptiques son mode de pensée, le Camerounais a tout de même pris le temps de s’exprimer à propos de son départ sur sa chaîne YouTube. Et on comprend aisément ce qui a motivé la décision du natif de Batié, qui étouffait tout simplement face aux conditions contractuelles de l’UFC. Les mots sont clairs :
La seule chose qui me fait peur, c’est d’être piégé ! C’est de perdre ma liberté, à laquelle j’accorde beaucoup d’importance. Vous autres savez très bien à quel point les contrats de l’UFC peuvent être restrictifs. Et en tant que prestataire indépendant, vous n’avez pas vraiment votre mot à dire là-dedans. Vous n’avez même pas de droits. Je ne peux pas faire ça.
Preuve de la longue réflexion de Ngannou sur le sujet, très loin d’un coup de tête passager, son coach Eric Nicksick rappelle une anecdote qui s’est déroulée après l’UFC 270, et qui prend aujourd’hui tout son sens après :
On a rencontré Dana White et Hunter Campbell après l’UFC 270, et nous avons dîné ensemble. C’était top. Je pensais que tout allait dans la bonne direction. Mais quand on est rentrés dans la voiture, Francis m’a regardé et m’a dit : « Si je signe ce contrat sans faire les choses que j’ai évoquées durant le repas, je serai un vendu. Je refuse de faire ça. Je suis dans une position où je peux faire une différence ».
Francis Ngannou ne transige pas : ses velléités de départ n’étaient pas des menaces en l’air, mais bel et bien un choix mûrement réfléchi. Cette décision est désormais clairement expliqué, et reste à savoir où le Camerounais rebondira dans les mois à venir. Pour l’instant, personne n’a la réponse… à part peut-être lui-même.