Vétéran de la ligue avec 11 saisons au compteur, Austin Rivers a pu observer de près l’évolution du basket-ball sur la dernière décennie. Et il y a pas mal de choses dont il n’est absolument pas fan, le fils du coach des Sixers lâchant une gueulante monumentale qui a trouvé le soutien de Victor Wembanyama et Nicolas Batum.
Il n’y a pas que le jeu qui a changé du côté de la NBA ces dernières années, les mentalités sont également traversé des bouleversements. C’est notamment le cas auprès des joueurs avant qu’ils n’intègrent la ligue, bien plus scrutés que par le passé grâce aux réseaux sociaux. Mais ne suivre la balle orange que sous ce prisme n’est pas une bonne chose selon Austin Rivers, le coéquipier de Rudy Gobert aux Timberwolves lâchant une diatribe cinglante il y a peu.
Austin Rivers fracasse la culture basket actuelle
Les petites choses du basket sont oubliées maintenant et ne sont pas appréciées. C’est pareil pour les analyses, les chiffres et d’autres choses. Certains gars ne sont pas payés en fonction de leur valeur dans le basket. Je vais essayer d’être aussi gentil que possible parce que ça me dérange vraiment. Je parle de ça tout le temps. Quand je jouais au lycée, on n’obtenait une mixtape que si on était un gars de haut niveau. À l’époque, il fallait travailler – travailler dur, se faire un nom – pour avoir une mixtape et c’était un honneur d’avoir une mixtape BallIsLife.
C’est un honneur d’avoir une vidéo de Hoopmixtape. Mais nous n’avons pas joué pour en avoir une, je n’ai jamais joué en voulant faire quelque chose pour être sur Hoopmixtape. Je suis allé au match pour gagner et être moi-même, et Hoopmixtape et les autres étaient là pour me suivre. Je n’ai pas demandé à Hoopmixtape de me suivre. Je n’ai pas payé Hoopmixtape pour le faire. Ils m’ont juste suivi parce que j’étais ce gars-là. Ils ont suivi Bradley Beal parce qu’il était ce genre de joueur. C’est comme ça que ça s’est passé.
Le paysage a changé maintenant. Les parents paient ces gens pour venir aux matchs. Tout le monde a une mixtape, tout le monde regarde la caméra maintenant et font les fous quand on dunke sur quelqu’un. C’est une succession de highlights, et maintenant les enfants regardent seulement les moments forts. Ils ne regardent pas le vrai match de basket, la pureté du jeu. Faire l’extra-passe, ce qui signifie faire la bonne passe même si vous n’allez pas obtenir une passe décisive, vous drivez pour créer une action afin que quelqu’un d’autre puisse avoir le ballon et obtenir une passe décisive…
Plonger sur le parquet, parler en défense, défendre tout court, prendre de bons tirs, rendre le jeu facile, être efficace avec le ballon, marquer sur 1 ou 2 dribbles plutôt que sur 15 dribbles… Toutes ces choses – et je n’en ai cité que 12, il y en a 50 – ont été oubliées dans le basket. Et vous le voyez avec certains de ces gars qui arrivent en NBA et je pourrais vous donner des noms, mais je ne le ferai pas. Ils arrivent en NBA et ont tout le talent du monde, mais ils ont besoin qu’on leur apprenne le basket, parce que c’est ce qu’est le basket aujourd’hui. La culture des highlights a absolument tué le jeu de basket.
On a comme une petite idée des joueurs auxquels le fils de Doc Rivers fait allusion… Sa gueulante a en tout cas trouvé beaucoup d’approbation parmi les joueurs français, Victor Wembanyama et Nicolas Batum réagissant dans le même sens.
C’est réel 🧏🏽♂️ https://t.co/LfODe58Lmr
— Wemby (@vicw_32) January 16, 2023
Austin Rivers avait pas mal de choses à dire sur la manière dont les jeunes joueurs étudient le basket-ball de nos jours, et plusieurs de ses points méritent qu’on s’attardent dessus. Un avis que partagent visiblement aussi Victor Wembanyama et Nicolas Batum.