NBA – « J’ai vu la peur sur les visages quand j’ai eu le VIH et qu’il s’est passé ça sur le terrain »

Magic Johnson
ABC

Lorsque Magic Johnson a révélé au monde qu’il était séropositif, de nombreux joueurs ont été terrifiés et se sont demandés s’ils pouvaient eux-aussi tomber malade au contact du meneur des Lakers. Et le phénomène était encore plus exacerbée lorsqu’il s’est ouvert le bras quelques mois après en présaison. Visiblement, il a pu voir les visages se décomposer à la vue du sang.

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On a pu le voir avec le COVID en 2020, lorsqu’une maladie inconnue et potentiellement mortelle arrive en NBA, personne ne sait vraiment comment réagir et l’inquiétude est vite généralisée. Suite au test positif de Rudy Gobert, les dirigeants ont par exemple décidé de suspendre la saison en quelques minutes, avant de reprendre dans une bulle à la réglementation sanitaire particulièrement stricte.

Et en novembre 1991, la ligue a connu une journée tout aussi « mémorable », si ce n’est plus. En effet, quand Magic Johnson a annoncé publiquement qu’il était séropositif, le monde s’est également arrêté de tourner. Le VIH était un virus aussi craint que méconnu à l’époque, et de nombreux joueurs ont eu peur de s’approcher du plus grand meneur de tous les temps dans ce contexte.

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La blessure terrifiante de Magic Johnson

Alors pour normaliser la maladie et prouver qu’il n’y avait pas le moindre risque lorsque Magic Johnson était sur le terrain, un médecin des Lakers a du prendre une décision particulièrement courageuse. Effectivement, il a décidé de braver tous les protocoles pour soigner le joueur, qui venait de se couper au bras. Gary Vitti a livré son expérience lors d’un passage dans l’émission « Fair Game » :



Quand Magic est sorti pour sa coupure, j’ai ressenti le poids du monde sur mes épaules. Si je mettais des gants, j’envoyais un message négatif au monde, alors que je répétais sans cesse qu’il était impossible d’attraper la maladie à cause de Magic. Ça ne saignait pas beaucoup. Mais ne pas mettre les gants était une grosse violation du protocole mis en place par la ligue. Et qui a écrit ce protocole à votre avis ? Moi ! J’ai donc du le soigner sans les gants et devant tout le monde.

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Dans les années 90′, la rumeur voulait que quelques goutes de sang étaient suffisantes pour contaminer n’importe qui, alors quand Magic Johnson s’est coupé le bras lors de la présaison 1992, l’inquiétude était complète sur le parquet. Le principal intéressé l’a bien senti, et il a pris toutes les précautions pour calmer le jeu et montrer qu’il n’était pas dangereux.

Je pouvais bien voir la peur sur le visage des fans et des autres joueurs. Avant de reprendre j’ai du me demander si tout allait bien, j’ai du vérifier que la plaie était bien bandée, que je ne saignais plus. Je voyais déjà la controverse arriver et les critiques pleuvoir de la part des autres joueurs et des dirigeants. J’ai eu peur que ce soit comme ça toute la saison.

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Si Magic Johnson a du souffrir du changement de comportement de certains collègues après son annonce, il peut au moins se vanter d’avoir fait avancer la cause. Si le VIH est aujourd’hui si bien connu et partiellement traité, c’est grâce à lui et sa place dans l’histoire du sport américain.

All-Time Déclarations Magic Johnson NBA 24/24

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