Personnage aussi tourmenté que détonnant sur un circuit MMA qui ne manque pourtant pas de personnalités marquées, Sean Strickland a choqué plus d’une fois avec ses propos. La dernière sortie publique de « Tarzan » n’échappe pas à cette fâcheuse tendance, puisque l’Américain a livré des propos très crus sur son passage en prison…
Adversaire de Nassourdine Imavov ce week-end dans la nuit de samedi à dimanche, Sean Strickland tient là une belle occasion de se refaire la cerise après deux revers consécutifs. Mais surtout, au-delà du résultat, le combattant de 31 ans a déjà commencé à faire ce qu’il fait de mieux : défrayer la chronique. Produit d’une enfance très dificile, qui lui vaut une haine absolue envers son père, « Tarzan » ne gravite jamais bien loin des polémiques. La preuve.
Sean Strickland choque en évoquant son passage en prison
Au détour d’une conférence de presse à quelques jours de son combat face à Imavov, Strickland a révélé qu’il avait passé quelque temps en prison durant sa jeunesse. S’il a refusé d’en révéler la raison, les dérapages de l’Américain étaient suffisamment sérieux pour que sa peine se mesure en années :
Je me suis fait arrêter, pour des accusations pourries. C’était considéré comme des crimes, et mon avocat m’a dit que je prendrais minimum 3 ans de prison. J’avais 18 ou 19 ans à l’époque.
Confronté très jeune au monde impitoyable de la prison, Strickland en a gardé quelques anecdotes violentes, dont la consigne qui lui a été donnée en cas de douche avec un prisonnier noir de peau :
J’ai débarqué en prison, et quand tu es blanc, ce qui est mon cas, les suprémacistes viennent te voir et t’accueillent. Ils t’indiquent les règles, t’aident à faire ton lit, ce genre de choses. Ils expliquent comment ça passe. Par exemple, on m’a dit : « Tu n’as pas le droit d’aller aux toilettes pendant qu’on est à table. Et si tu es à la douche avec un noir, tu dois te battre contre lui ».
Une accusation de violence gratuite qui fait froid dans le dos, et qui illustre pourtant le quotidien de très nombreuses prisons. Il est important de préciser qu’à l’époque, Strickland s’est d’autant plus facilement affilié avec les suprémacistes blancs, puisqu’il était lui-même néo-nazi dans sa jeunesse. Depuis, le combattant UFC a expliqué avoir laissé tomber cette idéologie…
Après son enfance traumatisante sous la coupe d’un père abusif en tous points de vue, et un passage prolongé en prison à peine l’âge adulte atteint, que Strickland ait réussi à percer et à peser environ 1 million de dollars aujourd’hui relève du miracle. Mais « Tarzan » peut se méfier : c’est un Nassourdine Imavov affamé, et concentré sur une seule chose, qui va le mettre à l’épreuve ce week-end. Et les anecdotes d’ancien prisonnier importent peu au Français.
Marqué par son sulfureux parcours, qui l’a forgé pour le meilleur et pour le pire, Sean Strickland a choisi de s’ouvrir sur son passé de prisonnier à quelques jours à peine d’un des combats les plus importants de sa carrière. Provocation ? Facteur d’intimidation ? Dans tous les cas, rendez-vous est pris dans la nuit de samedi à dimanche !