Le quotidien des joueurs NBA n’est pas toujours aussi facile que l’on pourrait le croire, notamment à cause du contact avec les fans. Certains peuvent parfois sérieusement dépasser les bornes, comme l’a confié une légende de la ligue. L’anecdote est terrifiante.
Drafté en sixième position en 1978, Larry Bird n’a pas mis longtemps avant de montrer à tout le monde qu’il allait devenir un immense joueur. Arrivé dans la ligue en 1979 seulement, il a immédiatement été élu Rookie de l’Année ainsi qu’All-Star, tout en finissant meilleur marqueur et rebondeur des Celtics. Pour de nombreux fans, il est devenu le porte-étendards des basketteurs blancs dans une ligue dominée par les athlètes afro-américains.
Cependant, si le Hall of Famer a donc pu compter sur un nombre immense de supporters à travers le pays, il a également dû composer avec quelques détracteurs. Et certains d’entre eux n’hésitaient pas à aller très loin… Comme il le raconte dans son autobiographie Bird Watching, l’ailier a ainsi eu le droit à des menaces de mort dès sa première campagne en pro, à travers des coups de téléphone dont il se serait bien passé :
L’anecdote glaçante de Larry Bird sur son année rookie
Je me souviens que pendant mon année rookie, nous avons joué un match amical à New York. J’étais en colocation avec Tiny Archibald, le téléphone a sonné, j’ai décroché et un gars était à l’autre bout du fil en train de me dire qu’il allait me tuer.
Les mots sont glaçants, et on n’aurait clairement pas voulu être à la place de Larry Legend. Tout aussi incroyable qu’il est devenu par la suite, il n’avait alors encore que 23 ans…
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il pouvait s’estimer heureux d’avoir Nate « Tiny » Archibald à ses côtés, au moment du coup de fil. Déjà triple All-Star, meilleur scoreur et meilleur passeur de la ligue avant de jouer avec le n°33, le meneur était un vétéran qui avait vécu ce genre de traitements, surtout en tant qu’Afro-américain. Il s’est donc chargé de recadrer ce fan qui avait clairement dépassé les bornes ! Pour autant, Bird n’a jamais vraiment craint pour sa vie.
J’ai raccroché, et Tiny a dit, « Qui était-ce ? » Je lui ai dit, « Un type qui va me tuer. » Le téléphone a sonné à nouveau, et cette fois, Tiny a décroché. Il a engueulé ce type pendant dix bonnes minutes, mais je n’étais pas vraiment contrarié. J’ai juste continué. Je savais que le type n’allait pas vraiment me tuer. Il faut s’habituer à ce genre de choses quand on est dans la sphère publique.
J’ai reçu tellement de menaces de mort que j’en ai perdu le compte. Mais je comprends que chacun réagisse différemment. J’ai lu que Karl Malone a décidé qu’il devait porter une arme après avoir reçu des menaces.
Une façon comme une autre de s’endurcir mentalement ? Visiblement, c’est à ça que s’est apparentée cette expérience pour l’ailier. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les résultats ont porté leurs fruits par la suite.
Larry Bird a eu le droit à un appel des plus dérangeants alors qu’il n’était qu’un très jeune joueur, mais il est parvenu à passer outre les menaces. S’il fallait encore une preuve de la dureté mentale de la légende des Celtics, on l’a trouvée.