Véritable superstar dans le monde du MMA, Francis Ngannou marque aussi les esprits par sa genèse et son enfance compliquée. Lors d’une récente interview, le Predator a notamment abordé le cas de son père, expliquant qu’il faisait tout pour ne pas avoir le même vilain défaut que lui. Comme souvent, c’est dit sans langue de bois.
Si tout le monde trépigne d’impatience à l’idée du retour de Francis Ngannou, ce n’est pas sans raison. Absent depuis janvier à cause d’une blessure subie lors de sa victoire contre Ciryl Gane, le champion des poids lourds à l’UFC est tout simplement l’une des figures les plus emblématiques de la ligue. À l’approche de son come-back, le Camerounais est d’ailleurs dans une forme absolument terrifiante, lui qui est prêt à défendre à nouveau son titre.
Parmi les athlètes les plus puissants de la planète et à fortiori au sein du monde du MMA, le natif de Batié est de manière générale un mordu des sports de combat. Une passion qui ne sort pas de nulle part, puisque plusieurs membres de sa famille pratiquaient ainsi des disciplines du genre. Son père en faisait d’ailleurs partie, mais comme Ngannou l’a confié lors d’une interview pour GENERATIONS, il travaille dur chaque jour pour ne pas ressembler à celui-ci.
Francis Ngannou cash sur la réputation de son père
Pourquoi ne pas vouloir suivre la voie de son paternel, censé être un modèle pour son enfant ? Sans se cacher, la star en a dévoilé un peu plus sur la réputation de ce dernier dans son pays natal, qui était tout sauf glorieuse.
Francis Ngannou : Le sport de combat, ça a toujours été ma passion. Depuis tout petit, aussi longtemps que je puisse m’en rappeler.
LaMal El Pistolero : Tu te battais dans la rue quand tu étais petit ?
Francis Ngannou : Non, je ne me battais pas. Mon père se battait un peu, il avait une réputation. Dès que mes parents ont divorcé, j’ai pas aimé la façon dont les gens parlaient de mon père. Du coup, il était hors de question pour moi de faire ce qu’il faisait ou de devenir comme lui, pour qu’on ne puisse pas parler de moi comme de lui. À partir de ce moment, je me suis battu toute ma vie pour ne pas faire comme mon père. Ne pas combattre dans la rue, par exemple.
Mais j’avais toujours la passion pour tout ce qui était lié à la force et aux sports de combat, jusqu’à peut-être l’âge de 13 ans. Quand je dis des sports de combat, je ne savais même pax exactement quel sport (il voulait pratiquer, ndlr) j’aimais le karaté parce que mon oncle était karatéka ceinture noire, mon papa l’était aussi. J’aimais le kung-fu dans les films, j’étais passionné de tous les sports de combats, la boxe également. Mais c’est à 13 ans que j’ai trouvé que la boxe, c’était ce que je voulais faire, ce qui me permettrait de garder une bonne réputation et aussi restaurer mon image.
LaMal El Pistolero : De te battre dans les règles de l’art.
Francis Ngannou : Me battre dans les règles de l’art, et avoir un salaire et une réputation, voilà. C’était un peu ça.
On peut dire que le Predator est parvenu à remplir son objectif, lui qui est devenu une superstar de l’octogone et qui est probablement celui qui se bat le plus à l’UFC pour une revalorisation des salaires. D’autant qu’il n’hésite pas à égratigner salement la ligue !
Francis Ngannou a hérité du goût de son père pour le combat, mais lui a choisi de le faire dans les règles afin de conserver une image positive auprès de tous. Un choix judicieux, puisqu’il est aujourd’hui l’un des meilleurs combattants poids lourds de la planète et que tout le monde attend avec impatience son retour de blessure.