Désormais loin du Jazz, Donovan Mitchell continue cependant de se livrer sur son expérience du côté de Salt Lake City. Mais les récents aveux du n°45 se sont révélés particulièrement sombres, en particulier sur la vie en dehors des terrains. Voilà qui va faire réagir…
Difficile de nier que son trade vers les Cavaliers a fait un bien fou à Donovan Mitchell. Leader d’une franchise à 21 victoires pour 11 défaites (3e de la conférence Est), l’arrière tourne en plus à près de 30 point, 4 rebonds et 5 passes de moyenne sous ses nouvelles couleurs. C’est simple, il s’agit là de la meilleure saison de sa carrière, lui qui a pourtant souvent brillé individuellement au Jazz mais sans jamais avoir de réels résultats collectifs.
Sportivement parlant, tout se passe donc pour le mieux du côté de Spida. Mais c’est encore plus le cas sur le plan personnel, à en croire les propos de la superstar lors d’une interview avec Andscape. Pour faire simple, il serait en train de revivre loin des parquets depuis qu’il a quitté l’Utah ! L’occasion pour lui de se lâcher sur l’ambiance régnant dans l’État mormon, lui qui se plairait bien plus dans l’Ohio où le public serait très différent :
Donovan Mitchell déglingue l’ambiance à Salt Lake City
Je ne vais pas mentir à ce sujet. Ce n’est pas un secret, il y a beaucoup de choses que j’ai dû gérer en étant dans l’Utah, loin des parquets. Si je suis honnête avec vous, je ne l’ai jamais vraiment dit, mais c’était épuisant. C’était juste épuisant parce que tu ne peux pas t’asseoir dans ta chambre et m’encourager et ensuite faire toutes ces choses. Je ne parle pas spécifiquement de tous les fans, mais j’ai l’impression qu’il y avait beaucoup de choses qui ne passaient pas.
Un sénateur (Stuart Adams, ndlr) qui me dit que j’ai besoin de m’instruire sur ma propre histoire afro-américaine. Voir des enfants Noirs se faire brutaliser à cause de leur couleur de peau. Voir une petite fille (Isabella Tichenor, ndlr) se pendre parce qu’elle était victime d’intimidation. Mec, les problèmes s’enchaînaient. Bien sûr, ce n’est pas le seul endroit où ça arrive. Mais je continue à être un défenseur de l’égalité raciale et de recevoir autant de réponses négatives que j’ai reçues au fil des ans, c’était dur.
C’est connu de longue date, l’Utah est un État particulièrement conservateur et le public du Jazz s’est souvent rendu coupable de débordements assez scandaleux. On pense notamment aux fans proférant des insultes racistes à l’encontre de Russell Westbrook, lors de la saison 2018-19. Mais le n°45 ne s’est pas arrêté là, racontant entre autres une expérience personnelle qui en dit long sur le traitement des Afro-Américains dans la région :
Être à Cleveland maintenant, c’est juste rafraîchissant. C’est une bénédiction de retrouver des gens qui me ressemblent. Pour ce qui est de l’Utah, c’est devenu beaucoup de choses à gérer tous les soirs. Je me suis fait arrêter une fois. Un flic m’a pris de haut jusqu’à ce que je lui donne ma carte d’identité. Et je me suis toujours demandé ce qui arrivait aux jeunes Noirs de l’Utah qui n’avaient pas le pouvoir de dire : « Voilà qui je suis ». Et c’est une des choses que j’ai pris à coeur.
Désormais dans l’Ohio, un État représenté par deux membres du parti démocrate au Sénat américain, Donovan Mitchell se sent bien mieux dans la vie de tous les jours qu’à Salt Lake City. Les supporters mormons n’apprécieront certainement pas la diatribe de Spida, mais les arguments avancés par la star des Cavs parlent d’eux-mêmes.