NBA – Michael Jordan : « Lui, c’est le seul joueur face à qui je ne pouvais rien faire »

Quand certaines légendes s’accordaient de temps à autre quelques matchs relax, Michael Jordan évoluait quant à lui toujours à 100%, face à tous ses adversaires. Or, il reconnait qu’une légende le paralysait totalement, et pas n’importe laquelle !

Quel que soit le joueur, tous affichent forcément un certain complexe d’infériorité face à un adversaire qu’ils ont croisé au cours de leur carrière. Même les plus grands. Et pourtant, Michael Jordan n’a jamais semblé concerné par cette affirmation. Du premier jusqu’à son dernier match NBA, la légende des Bulls a explosé les compteurs, et semblé attaquer sans crainte tous ceux qui se dressaient face à lui.

Sa domination se voulait telle, qu’il lui arrivait régulièrement de remporter son matchup avant même de mettre un pied sur le parquet. Inébranlable sur le plan mental, il savait mieux que personne déstabiliser ses rivaux, et ainsi prendre l’avantage sur eux. Et pourtant, Mike restait un homme, lui aussi susceptible de se laisser submerger par les émotions dans certains cas de figure particuliers.

L’épouvantail qui rendait Michael Jordan inoffensif

À l’instar de n’importe quel jeune talent qui débarque dans la ligue, Jordan possédait lui aussi quelques héros de jeunesse qu’il appréhendait d’affronter. Dans son cas, il ne s’agissait cependant pas des classiques Magic Johnson et Larry Bird de l’époque. Non, lui possédait des goûts encore plus raffinés et aériens, comme il l’a dévoilé des années plus tard dans son livre For the Love of the Game :

Quand je suis arrivé dans la ligue, je ne vouais pas un culte à Magic Johnson ou Larry Bird, mais plutôt à Julius Erving. Quand j’étais enfant, mon premier surnom a été « Magic », mais le seul joueur que je connaissais vraiment, c’était Dr. J.

Modèle de His Airness, Erving avait ainsi le mérite et le privilège de l’intimider selon les dires du numéro 23 :

J’ai signé quelques bons matchs contre Philly sur ma première saison, mais je ne pouvais rien faire quand j’étais face-à-face avec Julius parce que j’avais tellement d’admiration pour lui. J’étais simplement heureux de partager le parquet avec lui.

À défaut de lui avoir scoré sur la tête, MJ a su faire forte impression devant le Doctor, avec notamment une perf à 38 points sur la fin de son énorme saison rookie !

Michael Jordan ne se laissait pas démonter facilement face à un adversaire, sauf lorsque celui-ci répondait au nom de Julius Erving. En immense joueur qu’il est, cela ne l’empêchait pourtant pas de claquer d’immenses cartons contre les 76ers !