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Relégué au rang de faire-valoir à New York, Derrick Rose voit son avenir à Gotham s’inscrire en pointillés. Interrogé sur sa situation récemment, le meneur s’est cependant montré très clair quant à ce qu’il comptait faire et sur ce qu’il pense de la direction que prennent les siens.
En le déclarant disponible pour un transfert à même titre qu’Evan Fournier, les Knicks ont envoyé un message assez clair à Derrick Rose. Deux ans après son arrivée en provenance de Detroit, l’expérience du MVP 2011 dans la Grosse Pomme semble toucher à sa fin. On s’y attendait toutefois depuis un moment, entre son temps de jeu qui a fondu comme neige au soleil (13 minutes de moyenne) et ses déclarations inquiétantes quant à son avenir.
Paradoxalement, New York s’en sort très bien ces derniers temps et pointe même à la sixième place de la conférence Est, à l’heure actuelle. Après un départ compliqué, la mythique franchise s’est remise en marche et ça fonctionne bien. Du coup, ne comptez pas sur l’ancien des Bulls pour venir perturber cette dynamique en réclamant plus de responsabilités. Interviewé récemment par le New York Daily News, le meneur a tenu un discours qui se passe d’interprétation.
D-Rose ne veut pas créer d’ennuis chez les Knicks
Je ne peux pas me plaindre quand nous gagnons des matchs. Si on ne faisait que perdre, je serais probablement en colère. Mais nous gagnons et nous jouons au basket, alors je ne peux vraiment pas me plaindre.
Avec 15 victoires pour 13 défaites ainsi qu’une série en cours de cinq succès consécutifs, les hommes de Tom Thibodeau se mêlent effectivement sérieusement de la course aux playoffs. Du coup, Pooh préfère profiter de l’ambiance actuelle plutôt que de se morfondre sur son sort :
Je ne sais pas jusqu’où ira ma carrière. Mais je me sens bien. Je veux pouvoir partir quand je veux partir. Et sourire pendant que je le fais. Et pour l’instant je me dis, « qui sait ? » Tant que je peux bouger, c’est tout ce que les gens veulent voir. Voir combien de matchs je joue. Ce n’est plus une question de statistiques. Ils veulent juste voir combien de matchs je joue.
Preuve du coéquipier exemplaire qu’il est devenu, D-Rose a également tenu des propos assez remarquables sur Miles McBride, qui l’a pourtant dépassé dans la rotation. Le sophomore n’a pas des stats folles (2.8 points de moyenne), mais ses dernières prestations ont été encourageantes et même son aîné le reconnaît sans mal. Plus que ça, il pense être incapable de pouvoir éprouver du ressentiment envers « Deuce », dont il apprécie la progression :
J’aime gagner. Je suis un gagnant. J’aime être dans un vestiaire où on ne fait que gagner. Ils ont décidé de faire jouer Deuce à ma place. Je ne peux pas haïr ce jeune homme. Je l’ai eu à la maison pour Thanksgiving l’année dernière. Il est vraiment cool avec les membres de sa famille. J’aime la façon dont il joue. Je me sentirais mal si je le haïssais de quelque façon que ce soit. Donc je suis heureux pour lui.
S’il n’a pratiquement plus le moindre temps de jeu, ne comptez pas sur Derrick Rose pour faire du grabuge et nous lâcher un caprice de superstar. À l’image d’Evan Fournier, le MVP 2011 veut plutôt se comporter en bon coéquipier et c’est tout à son honneur.
