Être comparé à Michael Jordan est toujours un immense compliment en NBA et ça ne concerne pas uniquement les joueurs. Du côté des entraîneurs, on a également recours à ce parallèle comme l’a prouvé Jason Kidd, il y a quelque temps. Le tacticien des Mavs n’a pas tari d’éloges sur l’un de ses collègues.
Leur début de saison était très compliqué, mais il semblerait que les Warriors soient en train de remonter la pente. À l’instar des Lakers dans leur division, les Californiens commencent enfin à enchaîner les succès et restent sur 7 victoires en 10 matchs. Ils ne sont pas encore très haut au classement (13-12, 10e à l’Ouest) mais avec seulement une victoire de retard sur le Top 6, ça pourrait très rapidement changer. Attention donc à ne pas les sous-estimer !
Ce regain de forme, les Dubs le doivent évidemment à leurs superstars, Stephen Curry et Klay Thompson lâchant ainsi du lourd sur les derniers matchs malgré la défaite surprise face aux Pacers. Mais rien ne serait possible sans un coach au niveau et à ce sujet, Steve Kerr a également sorti le grand jeu. Présent à San Francisco depuis 2014, l’ancien shooteur des Bulls est resté calme malgré le démarrage très poussif et a su sortir les bons ajustements.
Jason Kidd ébahi par le succès de Steve Kerr
Sa capacité à s’adapter à différentes situations est impressionnante et lui vaut d’ailleurs les éloges de ses pairs. Il y a quelques mois, Jason Kidd avait déclaré ça à son propos au micro de Fox Sports :
Dans le monde des entraîneurs, Steve Kerr est la superstar. Il est l’équivalent de Michael Jordan ou Magic Johnson. Si vous prenez les Spurs comme exemple, il est comme Tim Duncan ou David Robinson. Il est au sommet avec Gregg Popovich quand vous parlez de coachs superstars.
Le compliment de la part de l’entraîneur de Dallas est d’autant plus fort que Kerr a été le coéquipier de His Airness à Chicago, plantant même quelques gros shoots en Finales lors du second three-peat des Taureaux dans les années 90. Il faut dire que son palmarès sur le banc de Golden State parle de lui-même : en huit ans, Kerr a cumulé quatre titres de champion, un trophée de Coach de l’Année et a été à la tête de l’équipe au meilleur bilan de saison régulière de l’histoire (73-9 en 2016).
Ayant fait partie de l’escouade de Chi-Town qui détenait le record précédent (72-10 en 1995-96), la prouesse est d’autant plus folle pour l’ancien GM des Suns. Mais quel est donc le secret de sa réussite dingue ? D’après l’intéressé, ce serait parce qu’il n’a jamais été une superstar sur les parquets, mais plutôt un role player. Un statut qui l’aurait aidé à mieux appréhender le travail de ses différents coachs, le préparant ainsi à sa reconversion :
Une théorie que j’ai toujours entendue et qui me semble logique est qu’il est plus difficile pour les superstars de comprendre à quel point le jeu est difficile pour les joueurs de moindre importance. Alors que, si vous étiez un joueur inférieur, le coaching aurait plus de sens parce que vous pouvez vraiment identifier ce que tous les gars traversent, et vous deviez en quelque sorte trouver comment avoir un impact sur le jeu. Peut-être que ça m’a forcé à examiner les choses un peu plus en profondeur.
Steve Kerr a connu un succès ahurissant en seulement huit ans de coaching, au point où Jason Kidd le considère comme un potentiel GOAT parmi les entraîneurs. S’il continue d’amasser les titres dans la Baie, l’ancien shooteur pourrait bien le devenir.