À la tête de son propre podcast depuis quelques mois déjà, Tony Parker s’en sert pour s’exprimer sans filtre sur l’actualité NBA, et notamment sur celle qui concerne les Français. Il a d’ailleurs lancé une grosse mise en garde à ce sujet dernièrement !
Durant sa carrière de joueur, il ne se plaçait pas forcément comme l’interlocuteur le plus apprécié des médias, américains comme francophones. Relativement discret par rapport à certains de ses coéquipiers, Tony Parker conserve cette étiquette depuis son départ en retraite. En revanche, ses rares prises de parole se veulent régulièrement piquantes envers leurs cibles, comme récemment.
Tony Parker encore incisif envers les jeunes Français
Il y a quelques semaines, TP avait accepté de s’exprimer sur la relève française en NBA, et notamment sur la jeune génération tricolore qui y débarque. Il ne s’était alors pas privé de critiquer le manque de patience de ses successeurs, considérant qu’ils tendent désormais à se présenter trop tôt à la Draft. Un discours qu’il a de nouveau tenu dans le dernier épisode de son podcast, en compagnie d’Evan Fournier :
Il y a toujours un débat entre deux visions. Soit il vaut mieux arriver tôt en NBA mais ne pas avoir forcément sa chance, soit se développer en Europe. Toi, moi, Nico (Batum), on est tous arrivés tôt, mais t’en as d’autres qui n’ont pas autant l’occasion de briller tout de suite. Quand je vois Théo (Maledon) et Frank (Ntilikina), je me demande si ça n’aurait pas été mieux qu’ils restent un ou deux ans de plus en Europe pour qu’ils se développent.
Au delà des exemples Ntilikina et Maledon, dont l’intégration en NBA s’avère délicate, Parker pointe du doigt les Frenchies de leur âge ou plus jeunes, dont la mentalité ne conviendrait plus aux exigences de la ligue :
Quand Nico, Rudy (Gobert) et toi êtes arrivés, je vous ai trouvé super-respectueux envers nous, les anciens, envers ce qu’on avait accompli, et prêts à travailler pour mériter votre place. J’ai l’impression que maintenant, la nouvelle génération, ils veulent tout, tout de suite, sans rien prouver.
À l’inverse d’un Nico Batum qui a préféré faire plus longuement ses armes dans le championnat français, les Ntilikina ou autres Killian Hayes rejoignent les États-Unis de manière plus prématurée, et peinent à s’y installer. Le genre de parcours qui ne serait pas le bon pour TP9, qui invite au contraire les prospects de l’Hexagone à parfaire leur jeu en Europe pour prétendre à une longue carrière outre-Atlantique :
Ce qui est chaud avec les États-Unis et la NBA, c’est que la première impression est vachement importante. Ils restent sur ça. Donc si tu ne joues pas bien, ils t’oublient, et ils te mettent dans une case. Et pour t’enlever de cette case, c’est tellement dur ! Donc si je pouvais donner un conseil à un jeune, c’est qu’il vaut mieux faire un an de plus comme Nico pour que t’arrives prêt en NBA, et que quand tu joues, les gens se disent que t’as ta place.
Tony Parker se veut cash : l’avenir des jeunes Français qui débarquent en NBA serait d’office bouché à cause de leur impatience à l’idée de rejoindre la ligue. Pour lui, ces derniers feraient mieux de suivre son exemple ou celui d’un Nicolas Batum pour réussir !