S’il faisait office de garantie de victoire, voire même de titre dans ses grandes années, Michael Jordan pouvait également apparaitre comme un tyran auprès de ses partenaires aux Bulls. L’un d’eux a même été jusqu’à mettre un terme à sa carrière à cause de lui !
Si The Last Dance a permis à de nombreux fans de découvrir ou se remémorer son illustre parcours dans la ligue, elle a également mis en exergue les sombres aspects qui accompagnaient sa rage de vaincre. Animé par son esprit de compétition, Michael Jordan en a récolté les fruits avec six titres remportés dans sa carrière… mais ne s’est pas fait que des amis dans le processus. Y compris à Chicago.
Outre le beef de longue date qui l’oppose à son principal lieutenant, Scottie Pippen, d’autres joueurs passés par les Bulls ont gardé une image peu flatteuse de His Airness dans leur mémoire. Il faut dire que ce dernier avait tendance à leur mener la vie dure au quotidien, la faute à une exigence de tous les instants qui pouvait le rendre désagréable à leurs yeux. Voire même à accélérer leur départ de la ligue.
Le joueur des Bulls poussé à la retraite par Michael Jordan
Suite au back-to-back réalisé en 1992, les dirigeants de Chicago décident de renouveler une partie de l’effectif pour viser le Three-Peat, et recrutent notamment Rodney McCray. Ailier complet auteur d’une saison à 16.6 points de moyenne deux ans plus tôt, ce dernier a néanmoins vécu l’enfer dans l’Illinois. Dans les colonnes de Sports Illustrated, un ancien membre des Bulls anonyme attribue d’ailleurs sa déchéance… à Jordan :
Jordan est le compétiteur le plus vicieux que j’ai jamais vu. Et c’est, je pense, ce qui fait de lui le plus grand joueur de tous les temps. On pourrait dire qu’il a ruiné la carrière de Rodney McCray chez nous.
MJ se serait-il tout simplement accaparé le temps de jeu de McCray, passé de 28.1 minutes par match à seulement 15.9 d’une saison à l’autre ? Pire que ça :
La source indique que quand Jordan et McCray se retrouvaient face à face dans des matchs d’entrainement, « (Jordan) était tout le temps sur les côtes de Rodney, à lui crier, ‘T’es un loser ! T’as toujours été un loser !’ Après ça, Rodney n’était quasiment plus capable d’inscrire un tir en suspension. »
Une affirmation qui se vérifie dans les statistiques, et dans les pourcentage au tir de McCray sur cette fameuse campagne 1992-93.
Avec seulement 45.1% de réussite au shoot, ce dernier a ainsi signé sa deuxième pire saison en carrière dans le domaine, lui qui avait pourtant fait de son adresse l’une de ses principales armes (50.4% sur ses neuf saisons précédentes). Bilan des courses : malgré un titre remporté à l’issue de cette année éprouvante aux côtés de Jordan, McCray a donc décidé de raccrocher les sneakers. Preuve de l’impact assassin qu’a pu avoir son leader sur lui.
Tout le monde n’était pas capable de résister au traitement réservé par Michael Jordan à ses coéquipiers aux Bulls. Rodney McCray fait office d’exemple parfait, lui qui n’a plus souhaité fouler les parquets NBA après son unique saison à Chicago !