Absent à la dernière minute cette nuit face aux Lakers, Gregg Popovich était tout de même là pour parler aux médias après la défaite de San Antonio. L’occasion pour le coach légendaire de refaire des siennes, avec une punchline mémorable comme il en a l’habitude.
Désormais âgé de 73 ans, Gregg Popovich n’est clairement plus tout jeune et on avait même prédit qu’il prendrait sa retraite à l’issue de la saison 2021-22. Contrairement aux attentes, il est cependant resté en poste chez les Spurs et continue de diriger l’équipe comme il le fait depuis maintenant 1996. Cependant, la moindre alerte concernant sa santé est suivie de près et c’est précisément ce qui s’est passé, juste avant le match face aux Lakers cette nuit (défaite (123-92).
Comme l’a confié son adjoint Brett Brown, le légendaire entraîneur a ainsi dû renoncer à être sur le banc à 20 secondes seulement du coup d’envoi car déclaré malade par les médecins texans. Forcément, on avait de quoi s’inquiéter… Cependant, l’ancien mentor de Tony Parker et Tim Duncan allait suffisamment bien pour assister au match en tribunes. Brown lui-même a également tenu à rassurer les fans de la franchise :
C’est un ami très cher. On est ensemble, on se connaît depuis un quart de siècle. Ce n’est pas une petite période, et donc ma réaction immédiate a été « Comment il va ? ». Il a une endurance incroyable, et c’est un compétiteur extraordinaire. Donc quand quelque chose comme ça arrive, tu es inquiet, forcément. Mais les médecins l’ont ausculté, je viens de lui parler, et ça va.
Si San Antonio s’est lourdement incliné face aux Pourpres et Ors, empirant ainsi son bilan (six victoires pour onze défaites), le risque de voir le coach aux cinq bagues de champion absent pour un moment paraît donc faible et c’est évidemment une bonne nouvelle. D’autant plus que la pression des résultats n’est plus là, puisque les Éperons sont plutôt destinés à la bataille pour le first pick et donc Victor Wembanyama, lié de près à la franchise dans les rumeurs.
Gregg Popovich ultra-cash sur la chance d’être en NBA
Reste qu’après un démarrage surprenant, SA est sacrément retombé de son piédestal en enchaînant les revers, repassant derrière ses adversaires du jours au classement (avant-derniers de la conférence Ouest). Pour les joueurs, il doit forcément s’agi d’une expérience frustrante, en particulier pour les jeunes avides de victoires. Pop’ le dit cependant cash, il n’y a pas à geindre car être en NBA est déjà un bonheur en soi pour n’importe qui :
C’est une question de valeurs et d’objectifs, c’est comme ça qu’on avance. Et au-delà de ça, vous vous mettez une sorte de gifle : ce n’est vraiment pas une vie facile. Je ne peux pas payer ma facture d’électricité, les joueurs ne peuvent pas payer leurs factures de gaz et l’essence est trop cher pour eux. Allez, arrêtons un peu. C’est le plus beau métier du monde, donc si tu te plains, tu n’es qu’un idiot.
Gregg Popovich n’est pas connu pour garder sa langue dans sa poche et cette sortie auprès des journalistes l’a encore une fois confirmé. Mais difficile de contredire le tacticien des Spurs : être en NBA est un immense privilège, par rapport à ce que d’autres doivent vivre au quotidien.