Lancées il y a plus d’un an, les négociations contractuelles entre Francis Ngannou et l’UFC patinent toujours autant. En cause, le gros désaccord qui oppose le champion camerounais à son patron, Dana White, et dont le Predator vient de révéler la genèse !
Même s’il figure toujours en tête du ranking des poids lourds en tant que champion de la division, sa photo pourrait ne pas tarder à en disparaitre. Incapable de combattre avant début 2023, Francis Ngannou verra d’ici là son contrat UFC s’achever. Mais plutôt que se montrer docile pour obtenir au plus vite une prolongation, il préfère rester fidèle à ses convictions, quitte à se mettre l’état major de la fédération à dos.
À la recherche de plus d’indépendance, de sécurité et de revenus, le Predator se heurte jusqu’ici à un mur nommé Dana White. Le grand patron n’a pas pour intention d’offrir un traitement de faveur à sa star, et l’a encore bien fait comprendre en marge de l’UFC 281. De son côté, le Camerounais ne cède pas plus de terrain, et enchaine les apparitions médiatiques pour dénoncer sa situation et celle de ses pairs.
La phrase qui a tout chamboulé entre Ngannou et White
Sujet d’une récente interview de Joe Pompliano, Ngannou est revenu sur les origines des tensions qui l’opposent à ses dirigeants, et plus spécifiquement à Dana White :
À mes yeux, non, je n’ai pas été traité de façon juste. Tout ça parce que je défend quelque chose, et parce que j’ai réclamé quelque chose.
J’ai croisé Dana un peu plus tôt et ça s’est plutôt bien passé. Mais ma relation avec Dana était très bonne jusqu’à ce que je parle du contrat. Sans le faire exprès, je crois avoir dit quelque chose comme, « On peut négocier après chaque combat ! » Et ce n’était même pas en public, juste dans une pièce où on n’était que tous les deux. Mais je ne savais pas à quel point c’était une erreur de parler de négociation.
Quand vous y réfléchissez, c’est un business qui est basé sur la détention et le contrôle des combattants. Du coup, c’est quand j’ai parlé de négociation après chaque combat que les choses sont parties en vrille.
À en croire Francis, ce serait donc un simple trait d’humour maladroit qui aurait brisé ses rapports avec son supérieur. Depuis, il poursuit cependant le combat qui lui tient à cœur, tout en sachant que le système dans lequel il se trouve ne se veut pas favorable :
L’UFC a de plus en plus de pouvoir, et le combattant de moins en moins. Quand tu es combattant, tu ne peux même plus parler. L’UFC est tellement grand et malin. Ils regardent les autres sports, comment les syndicats y ont été créés, et ils s’assurent qu’on ne puisse pas faire pareil ici. Du coup, il y a environ 700 combattants à l’UFC, mais chacun est traité individuellement. C’est « toi » contre tout l’UFC, jamais « nous tous » contre l’UFC.
En émettant simplement l’idée de négocier son contrat après chacun de ses combats sur le ton de l’humour, Francis Ngannou se serait attiré les foudres de Dana White. Regrettable au possible, cet épisode pourrait finalement lui coûter sa place à l’UFC !