Francis Ngannou n’est pas forcément une référence dans le trash-talking à l’UFC, peut-être parce qu’il n’est pas encore le plus à l’aise avec l’anglais, mais dès qu’il revient en France, il lâche les meilleures punchlines. La preuve avec ce message à l’intention d’une grande légende.
Francis Ngannou est un immense champion dans l’octogone, mais il l’est peut-être encore plus dans la vie de tous les jours. En effet, si décrocher le titre des poids lourds de l’UFC est exceptionnel et mérite le respect éternel, le chemin parcouru pour atteindre ce point est encore plus impressionnant. Le Camerounais n’était pas destiné à un si bel avenir, il s’est battu de toutes ses forces pour atteindre ses rêves.
Car après avoir commencé à travailler dans les carrières dans son pays natal, le Predator a décidé de traverser la Méditerranée, au péril de sa vie, pour trouver un avenir meilleur en Europe et plus particulièrement en France. Il a ensuite du survivre dans les rues de Paris, avant de rencontrer Fernand Lopez et de se lancer dans le sport qui changera le cours de son destin.
Francis Ngannou voulait dompter Alistair Overeem
Et c’est peut-être parce qu’il a connu le pire qu’il ne peut pas vraiment avoir peur au moment de monter dans l’octogone et d’affronter les hommes les plus puissants de la planète. Mais ça, tous ses rivaux ne le savaient pas à ses débuts, et lors d’une interview accordée à GQ France, le Predator a raconté comment le trash-talking « exotique » d’Alistair Overeem l’avait poussé à sortir le plus gros KO de tous les temps. Ainsi qu’une punchline relativement mémorable, au passage.
Francis Ngannou : Avant mon premier gros combat il y avait eu beaucoup d’échanges, Alistair Overeem me chauffait un peu, il racontait comment il avait attrapé des prédateurs dans la nature et comment il voulait encore en abattre un le 2 décembre (date de l’UFC 218, ndlr). Moi j’avais toujours une bonne réplique et je lui disais : « attention, c’est pas parce que tu as joué avec des bébés animaux dans un zoo que dans la jungle ce sera pareil.« Je lui ai annoncé qu’il allait faire dodo, je voulais lui fermer sa bouche.
Francis Ngannou n’est pas forcément le plus grand des trash-talkers, il est par exemple à des années lumière d’un Conor McGregor, mais il a du mal à accepter quand on se moque de lui. En cette soirée de 2017, il a eu à coeur de montrer à Alistair Overeem que son surnom de Predator n’était pas usurpé et qu’un simple combattant ne pouvait pas contenir sa puissance féline. Le résultat à été sans appel dans l’octogone : malgré un physique presque aussi impressionnant que son adversaire, ce fut un KO dès le premier round pour « The Reem ».
Francis Ngannou n’est pas forcément un maitre en l’art de provoquer ses adversaires, mais il sait pertinemment comment faire taire ceux qui osent le défier. Alistair Overeem ne parlera sans doute plus jamais du Predator après sa terrible défaite de l’UFC 218.