NBA – « J’étais vu comme un blanc fragile, j’ai du changer ça »

Si Luka Doncic et Nikola Jokic représentent parfaitement la communauté blanche de NBA, cette dernière n’est pas forcément la plus respectée par les joueurs. La preuve, une superstar a voulu se défaire de cette image encore péjorative.

Les chiffres sont sans équivoque, la ligue a beau s’ouvrir de plus en plus sur le monde, elle reste grandement dominée par la communauté afro-américaine et par les joueurs de descendance africaine. D’après une étude sérieuse menée en 2021, plus de 73% des joueurs sous contrat seraient noirs. La tendance est à la baisse ces derniers temps, mais la statistique n’est pas négligeable.

Et si les blancs sont toujours plus nombreux en NBA, notamment grâce à l’ouverture sur l’Europe, ils n’ont pas forcément une réputation flatteuse auprès de leurs collègues. Oui, Luka Doncic et Nikola Jokic sont unanimement reconnus parmi les meilleurs joueurs de la planète, mais il y a quelques semaines, un grand champion déclarait encore qu’il était « rare de voir un blanc qui est vraiment bon »…

Devin Booker ne veut plus être vu comme le fragile de la ligue

Le stéréotype le plus souvent associé à cette couleur de peau est un manque de qualités athlétiques, mais il y a aussi une supposée fragilité émotionnelle. D’ailleurs, après la belle victoire face aux Timberwolves ce mercredi, Devin Booker s’est exprimé sur le sujet. Il a expliqué pourquoi il avait mal vécu le fait d’être considéré comme le « blanc » de la ligue à ses débuts, et pourquoi il veut faire changer cette image.

Journaliste : Tu as donné le ton directement aujourd’hui en faisant tout de manière très intense, c’est le rôle d’une star ?

Devin Booker : J’ai essayé mon gars, j’ai essayé. J’étais vu comme un blanc fragile en arrivant dans la ligue, j’ai du changer ça. J’essaye d’être plus agressif, j’essaye de tout faire à fond, je ne veux pas être le gars trop cool pour jouer en NBA.

Fils d’un afro-américain et d’une américano-mexicaine, Devin Booker a toujours été moqué pour sa peau très claire. Aux États-Unis, être un « light skin » est souvent associé au fait d’être hypersensible, fragile, mais aussi un peu trop cool et insouciant. Devin Booker ne voulait pas se trimballer cette image toute sa carrière, il fait donc tout pour modifier la perception des fans. Il défend dur, va au contact, et surtout parle mal à ses adversaires pendant 48 minutes !

Just gonna squeeze right past ya. pic.twitter.com/upUUcFq4aw

— Phoenix Suns (@Suns) November 10, 2022

Devin Booker ne veut plus être considéré comme le blanc mignon qui a peur de se salir les mains et de partir au combat. Il veut que ses adversaires le voient comme un joueur capable de résister à tous les chocs et d’imposer son envie, ce qui explique son changement de comportement.