Retenue prisonnière en Russie depuis le 17 février, Brittney Griner ne semble toujours pas en mesure de pouvoir être rapatriée aux États-Unis. Les coulisses de sa réclusion viennent d’être dévoilées, et ne disent clairement rien qui vaille la concernant.
Même si Joe Biden a affirmé ne pas relâcher ses efforts pour la ramener auprès des siens, ces derniers commencent lentement à perdre espoir. Emprisonnée en Russie depuis près de huit mois, Brittney Griner voit l’hypothèse d’un retour rapide aux États-Unis se complexifier. Dans le même temps, son état de santé physique et mental chute selon son épouse, et pour cause.
L’enfer vécu par Brittney Griner en Russie
Dans une récente interview accordée au New York Times, et relatée par le Daily Mail, l’avocat de Griner, Alexandr D. Boykov, a donné des nouvelles peu réjouissantes de sa cliente :
Elle n’est plus en aussi bonne condition qu’elle l’était parfois quand je la voyais. Elle n’est pas persuadée que les États-Unis vont être capables de la ramener à la maison. Elle est très inquiète par rapport au prix que son retour pourrait coûter, et a peur de devoir purger toute sa peine ici, en Russie.
La double championne olympique avec Team USA a de quoi se montrer préoccupée, elle qui ne vit en aucun cas dans le confort sur place. Tout d’abord, son avocat affirme qu’il lui est difficile de maintenir le contact avec ses proches, y compris avec sa femme :
Boykov a déclaré qu’il était presque impossible pour Griner de parler à ses amis et à sa famille, et que le simple fait d’organiser des appels téléphoniques avec la femme de la star WNBA, Cherelle, est difficile.
Ajoutez à cela les conditions de vie précaires de sa prison, rapportées par son représentant légal, et vous imaginez le quotidien délicat qu’endure Griner :
Les règles de la prison stipulent que les détenus n’ont le droit de se doucher qu’une fois par semaine. Griner n’est autorisé à prendre l’air qu’une fois par jour, pendant une heure. Le reste du temps, elle peut dormir dans un lit qui a été modifié pour s’accommoder à sa taille.
Au-delà de cette description déjà sinistre, celle réalisée par un autre média américain il y a quelques années pousse encore davantage à l’alarmisme dans ce dossier :
En 2008, le Wall Street Journal a nommé la prison IK-1 comme l’une des « colonies de torture de Poutine ». Le média a également rapporté les détails d’une coutume selon laquelle les nouveaux prisonniers sont alignés et forcés à traverser un groupe d’officiers qui les frappent tour à tour avec des matraques. Un détenu aurait même tenté de se suicider en avalant des clous.
Seule véritable source de lumière dans ce tableau bien sombre dressé au sujet de l’établissement : les deux prisonniers avec qui Griner partage ses journées, et peut semble-t-il discuter :
Ses deux compagnons de cellule sont tous les deux anglophones, et ont également été incarcérés pour des infractions liées à la drogue.
Le feuilleton Brittney Griner continue d’empirer, tandis que l’intérieur américaine doit s’acclimater à un contexte des plus hostiles dans sa prison russe. Son passage devant la cour d’appel, le 25 octobre, représenterait presque l’unique lueur d’espoir à ce stade.