La course au tanking pour Victor Wembanyama s’annonce sauvage, et on parle même de dingueries en matière de défaites pour certaines franchises. Cependant, essayer de ne pas gagner le moindre match ne servirait pas à grand-chose en vue du first pick, comme un gros média l’a rappelé récemment.
Les scouts et observateurs NBA en ont eu la confirmation avec son double show face à la Team Ignite, Victor Wembanyama est un véritable phénomène. À priori, le pivot français devrait être le premier choix de la draft 2023, même devant son rival Scoot Henderson. Entre son gabarit délirant et ses qualités techniques ultra-développées pour son âge et son poste, le joueur de Boulogne-Levallois représente une opportunité à ne surtout pas laisser filer.
Résultat, les journalistes prédisent déjà une course au first pick absolument historique, avec plusieurs franchises qui pourraient tenter le coup pour l’obtenir. On pense par exemple aux Spurs et au Jazz, qui pourraient miser leur avenir sur le jeune big man. Quitte à tanker massivement, un phénomène qui ne plaît guère aux hautes instances de la ligue comme le grand patron Adam Silver l’a laissé entendre. Du coup, certains imaginent des scénarios fous dans lesquels des équipes feraient tout pour acquérir le premier choix… quitte à ne gagner aucun match.
Comment faire pour obtenir Wembanyama à la draft ?
Sauf que voilà, si avoir 0 victoires au compteur vous garantirait le first pick en NFL par exemple, ce n’est pas le cas en ce qui concerne la balle orange aux US. Le rang dans la draft est en effet déterminé par un système de probabilités, notamment dans la lottery (les 14 premières places). AP News s’est penché sur le sujet récemment, rappelant à tous le fonctionnement de celle-ci ainsi que les moyens pour les franchises de finir avec un choix élevé :
Si une équipe terminait avec un bilan de 0-82, cela ne suffirait pas à faire pencher la balance en sa faveur pour obtenir Wembanyama. Cette équipe n’aurait que 14 % de chances de gagner la lottery, 52 % de chances de finir dans les quatre premiers et 48 % de chances de finir exactement à la cinquième place. Les trois équipes ayant le plus mauvais bilan de la saison régulière auront toutes 14 % de chances de gagner la lottery.
Il y a encore quelques années, avoir le pire bilan de la NBA représentait 25% de chances de finir en haut du tableau mais la ligue a décidé de baisser un peu plus ces probabilités, afin de favoriser la compétitivité des franchises. Du coup, il va falloir trouver un certain équilibre entre un tanking assumé et développer ce qui est déjà en place, car enchaîner les revers n’est pas bon pour le moral des joueurs. Pour ceux qui aimeraient avoir une représentation concrète du système, ils peuvent utiliser ce tableau comme repère :
Viser le pire bilan de la ligue ne serait donc pas un objectif pour les franchises de bas de tableau, afin d’obtenir Victor Wembanyama. Finir dans le trio de fin serait amplement suffisant, alors une saison sans le moindre succès n’aurait vraiment aucun intérêt.