Si Victor Wembanyama époustoufle tout le monde depuis son show aux US, cela fait bien plus longtemps que ça que le gratin des joueurs français l’ont sur leurs radars. Nicolas Batum a ainsi expliqué qu’il avait vu un potentiel illimité en lui à 14 ans seulement… de quoi le pousser à contacter Tony Parker sur le champ.
Il n’est même pas encore en NBA que les journalistes américains lui ont déjà trouvé un surnom. Très attendu dans un an, au point d’être le grandissime favori au first pick de la draft 2023, Victor Wembanyama a mis pratiquement tout le monde d’accord avec ses deux masterclass contre la Team Ignite, lors de son passage aux États-Unis avec le Metropolitans 92. Trop technique pour les adversaires à son poste, trop long en attaque comme en défense : le Français est un véritable phénomène.
Du côté de l’Hexagone, on se montre évidemment ravi de la hype autour de la pépite passée par l’ASVEL en 2020-21. Nicolas Batum n’en est cependant pas si surpris que ça, d’autant que lui fait partie de ceux qui l’avaient repéré à un très jeune âge. Comme il l’a confié récemment à Yahoo Sports, l’ancien joueur des Blazers a découvert le pivot alors qu’il n’avait même pas encore fêté ses 15 printemps. Mais déjà à l’époque, ce qu’il pouvait accomplir avait fait le vétéran de sa chaise :
Nicolas Batum soufflé par Wembanyama à 14 ans
La première fois que je l’ai vu, c’était fin juin 2018, il avait 14 ans. J’avais entendu parler de lui un peu avant, mais je ne l’avais jamais vu en vrai. J’avais un entraînement avec l’équipe nationale française à Paris et il s’entraînait après nous. Je l’ai vu entrer et j’ai dit : « C’est le grand gamin dont j’ai entendu parler il y a quelques semaines ? » Et l’un des entraîneurs a dit : « Oui, c’est le nouveau. Il est censé être énorme et il est vraiment grand. » Je lui ai répondu : « Non, il n’est pas grand, il est différent. »
Je l’ai vu plaisanter avec ses amis, se comporter de manière normale, puis il a pris le ballon et a commencé à dribbler. J’étais choqué de voir comment il pouvait manier le ballon malgré cette taille. Puis nos entraîneurs ont dit qu’il était temps pour nous de monter dans le bus et j’ai dit : « Allez-y. Allez-y. Je reste. Je vais regarder ce gamin. Donnez-moi 15 minutes. »
Après l’avoir observé, j’ai parlé à Tony Parker parce que nous sommes copropriétaires de l’ASVEL. J’ai dit à Tony : « Yo, j’ai trouvé le prochain grand joueur. Je viens de voir la prochaine star. J’aime tous les autres, mais ce gamin est hallucinant. Il va être incroyablement bon. Je suis ce gamin depuis qu’il a 14 ans, et j’ai eu l’occasion de rencontrer sa famille plusieurs fois. Il est spécial. »
Pas étonnant que Batman se soit montré aussi interloqué par ce qu’il voyait, puisque même avec la modernisation du poste de pivot et l’évolution du basket actuel, le profil du V reste encore équivalent à celui d’un OVNI sur les parquets. TP a d’ailleurs écouté les conseils de son ami chez les Bleus, puisque le jeune big man a débarqué à Lyon-Villeurbanne en 2021. Le temps pour lui de rafler un énième titre de meilleur espoir du championnat de France, puis de se lancer un dernier défi à Boulogne-Levallois avant le saut vers la NBA.
Il y a quatre ans déjà, Nicolas Batum était soufflé par le potentiel fabuleux de Victor Wembanyama alors qu’il n’était encore qu’un adolescent. À présent, le bonhomme a 18 ans et son aîné tricolore est toujours autant sous le charme. La preuve qu’il a continue à se développer comme il faut pendant tout ce temps.