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Francis Ngannou a beau être une superstar dans sa discipline, il n’a pas toujours connu la gloire et la fortune. Le combattant a ainsi vécu une enfance extrêmement compliquée, comme il l’a dévoilé dans un témoignage émouvant il y a peu. Les expériences d’alors continuent toujours de le marquer, des décennies plus tard, comme en témoigne ce phénomène qui le hante au quotidien.
À désormais 36 ans, Francis Ngannou bénéficie d’un statut assez prestigieux au sein du MMA. Le Predator est ainsi considéré comme le meilleur combattant poids lourds de la planète, avec les seuls Ciryl Gane et Jon Jones pour pouvoir lui disputer ce titre. Il est également champion de la catégorie depuis 2021, et même s’il n’a pas pu remonter dans l’octogone depuis sa victoire contre le Français à l’UFC 270, personne ne doute qu’il devrait à nouveau faire forte impression après son retour de blessure.
Mais s’il a connu beaucoup de succès dans sa discipline et qu’il a engrangé pas mal d’argent par la même occasion, l’intéressé n’a pas pour autant laissé tout cela lui monter à la tête. En effet, le Camerounais est incapable d’oublier le long chemin qu’il a parcouru afin d’arriver au sommet, et cela n’inclut pas seulement sa carrière dans les sports de combats. Enfant, Ngannou a ainsi grandi dans des conditions très difficiles dans son pays natal, vivant dans la pauvreté. Il en a d’ailleurs livré un témoignage poignant, lors de son passage sur le podcast In the Moment.
Le récit choc de Francis Ngannou sur son enfance
Francis Ngannou : J’étais tellement gêné tout le temps, j’avais l’impression d’être le sujet de la honte. Personne n’était vraiment excité à l’idée d’être ami avec ce genre d’enfant, l’enfant qui n’avait pas de stylo. Le gamin qui a été jeté hors de la classe au milieu des cours simplement parce qu’il n’avait pas de stylo… C’était dur et solitaire comme enfance, voilà ce que c’était pour moi.
Des moments forcément traumatisants pour un enfant, et qui ont marqué la superstar à jamais. Malgré ses nombreuses victoires à l’UFC et son aisance financière, ce dernier continue de ressentir des effets qui le « hantent » dans sa vie de tous les jours :
Francis Ngannou : On a jamais l’impression d’avoir réussi. Je ne peux pas sortir et voir un stylo par terre sans le ramasser instantanément. Parce que quand j’étais enfant, un stylo c’était de l’or pour moi. Je ramasserais un stylo les jours si je le devais. Je ne suis plus pauvre mais même 50 ans après, quand je verrai un stylo, instantanément je le ramasserai.
Les épreuves ne se sont pas arrêtées là pour le Predator, qui a ensuite connu pas mal de galères afin de pouvoir quitter son pays. Au total, il a tenté à six reprises de rejoindre l’Europe via la mer, parfois même à bord d’un simple canot pneumatique. En plus de frôler la mort à plusieurs occasions, à l’instar de nombreux migrants, il a donc été renvoyé chez lui pas moins de cinq fois… et même après être parvenu à rejoindre le Vieux Continent, il a un temps connu la précarité, vivant en tant que sans-abri à Paris.
Des années plus tard, le voilà toutefois parmi le gratin du MMA. Un accomplissement dont il peut être fier, et il entend bien continuer à surmonter tous les obstacles qui se présentent à lui :
Francis Ngannou : La vie m’a fait encaisser beaucoup de coups que je n’ai pas pu contrer. La vie m’a rabaissé et a fait en sorte que les gens doutent de moi, me regardent parfois comme si je n’étais rien d’autre une merde. Les gens qui veulent se souvenir de moi comme ça, ça n’arrivera pas. Je suis bien trop fier pour accepter ce genre de choses.
Francis Ngannou n’est pas seulement un combattant au sein de l’octogone, le Camerounais l’est depuis son enfance, marqué par tout ce qu’il a vécu. Les nombreuses épreuves et humiliations ne l’ont cependant pas empêché de devenir ce qu’il est aujourd’hui, et on ne peut que l’applaudir pour sa ténacité et sa détermination.
