Pour livrer les performances mémorables qu’il avait pour habitude de claquer aux Lakers, Kobe Bryant s’infligeait sans surprise des entrainements délirants. L’un de ses anciens partenaires vient d’en dévoiler la teneur, tout simplement atroce !
Afficher une éthique de travail irréprochable et obsessionnelle est une chose. La transmettre à tout un vestiaire en est une autre. Kobe Bryant, lui, préférait largement la seconde option. Leader incontesté des Lakers durant ses grandes années, le mythique arrière pouvait parfois se montrer tyrannique envers ses coéquipiers. Notamment au moment de les soumettre à une routine d’entrainement exténuante, à laquelle même les recrues n’échappaient pas.
Le démoniaque « blackout » workout de Kobe Bryant
Invité du podcast Iman Amongst Men, Caron Butler y a révélé une anecdote géniale sur son court passage aux Lakers. Arrivé avec Lamar Odom et Brian Grant dans le cadre du trade de Shaquille O’Neal au Heat, l’ancien All-Star n’a pas mis bien longtemps avant de découvrir le personnage qu’était Kobe. Il ne lui a en réalité fallu que quelques heures pour cerner sa folie, matérialisée à l’époque par un entrainement maison au nom bien évocateur :
Quand j’ai été présenté à Los Angeles, il y avait Kobe qui venait de signer un contrat à 133 ou 134M$ (137, ndlr). Et dès qu’il a signé le contrat, il s’est tourné vers moi en disant, « Hey, hey, c*nnard, c’est parti pour le blackout. » C’était le nom de ses workouts. Il appelait ça les « blackouts ». Et j’étais là, « OK, super, quand est-ce qu’on fait ça ? » « Demain, 7h. » J’étais là, « M*rde, j’étais juste venu ici pour une conférence de presse. J’ai un costume. Laisse-moi le temps de me poser, et je serai là. »
On a fini par aller au workout. C’était l’exercice où tu dois réussir 20 tirs sur 6 ou 7 spots différents, et t’enchaines. 20, 20, 20, 20, tu fais le tour, tu reviens. Plus ça allait, plus le rythme accélérait. Ensuite, tu travaillais les contre-attaques, puis au périmètre. Après ça, t’avais deux gars qui venait défendre sur toi, comme si c’était leur mission. Tu faisais cette m*rde pendant 90mn ou 2 heures, et ensuite, tu faisais de la muscu. Et c’était fini.
Un programme extrêmement dense et intense, qui provoquerait rapidement des malaises s’il était suivi par le commun des mortels. D’où son nom diabolique. L’exigence de Bean ne s’arrêtait cependant pas là, comme se remémore Butler :
Wow. Je me suis dit que c’était déjà pas mal, j’étais content. Kobe a balancé, « Ouais, reviens à 6h. » J’étais là, « Ça marche, 6h du mat’ ? » « Nan, 6h du soir. Ramène quelque chose à manger et reviens là. On y retourne. On refait cette m*rde. » J’étais là, « Bordel… » Genre, c’était à part entière.
Pas rassasié par cette séance pourtant bien éprouvante physiquement, Kobe la répliquait donc deux fois dans la même journée. Pas étonnant, dès lors, qu’il ait pu tourner à plus de 40 minutes par match sur la saison 2004-05, et cumuler dans le même temps des moyennes monstres de 27.6 points, 5.9 rebonds et 6.0 passes !
Kobe Bryant était un détraqué, épisode 7492. À peine arrivé à Los Angeles, Caron Butler a rapidement dû prendre le pli de Vino, et a vécu une première journée en tant que Laker des plus éprouvantes. Fort heureusement pour lui, il n’y sera resté qu’un an !