Longtemps restés tabous dans la sphère NBA, la dépression et ses effets se voient de plus en plus souvent évoqués sans filtre par les plus grandes stars de la ligue. L’une d’elles vient d’ailleurs de révéler qu’elle était tout proche de mettre fin à ses jours.
Le métier a beau faire rêver des millions de fans à travers le monde entier, il ne garantit pas le bonheur, au même titre que tous les autres. Malgré tous les jolis aspects qui l’accompagnent dans l’imaginaire commun, le statut de joueur NBA n’empêche pas la naissance de maladies mentales chez ceux qui le portent. La preuve, avec le dernier témoignage poignant d’un gros nom du circuit.
Les confessions bouleversantes de John Wall
Disparu des radars ces derniers mois, John Wall s’apprête semble-t-il à retrouver une place de choix dans la ligue en tant que membre des Clippers. Un contexte qu’il a jugé parfait pour évoquer ses envies suicidaires il y a quelques jours, dans des propos qui ont touché LeBron James. Dans les colonnes de The Players’ Tribune, le meneur star a poursuivi ses révélations sur les heures sombres qu’il a vécues avec des mots forts :
C’est difficile de dire ça au monde entier. Mais s’il y a bien une chose qui me caractérise, c’est que j’ai toujours été vrai, et ça ne va pas changer aujourd’hui. Je ne peux pas l’édulcorer. La vérité, c’est qu’il y a deux ans, j’étais au plus mal, et je ne trouvais pas d’issue. Et je sais que ça peut paraitre fou pour certaines personnes. Je sais déjà le genre de commentaires que je vais recevoir. « Comment tu peux être déprimé avec tout cet argent ? » (…)
Je sais exactement qui je suis. Je suis un chien. On m’a mis à terre et je me suis relevé des centaines de fois. Depuis mon enfance, où j’étais un petit maigrichon, jusqu’à devenir le 1st pick — avec toutes les merdes que j’ai dû affronter ? Je sais exactement qui je suis et ce que je représente, et combien de personnes doivent entendre ça. Donc je n’ai pas peur de dire que j’étais tellement au plus bas, que le suicide semblait être la seule option.
Accablé par ses déboires en NBA, Wall a également dû surmonter une terrible épreuve quelques mois plus tard :
Un an après ma prolongation au max, mon tendon d’Achille a rompu, et j’ai perdu le seul sanctuaire que j’ai toujours connu — le basket. J’ai fini avec une infection tellement mauvaise après les opérations, que j’ai failli subir une amputation du pied. Un an plus tard, j’ai perdu mon meilleur ami dans ce monde, ma mère, qui est décédé des suites d’un cancer du sein.
Son destin au sein de la ligue chamboulé, et son repère le plus précieux sur cette terre disparu, le quintuple All-Star se pensait perdu. Au final, grâce à l’aide de ses proches et de son thérapeute, il s’apprête bien à retrouver la lumière sur les parquets. Un parcours qu’il savoure, et qui, il l’espère, pourra inspirer certains de ses fans :
Quand je dis que je suis de retour, c’est plus profond que ça. Ça va plus loin que le basket. Je parle de la VIE, d’accord ?? Je suis passé par des périodes aussi sombres que vous puissiez imaginer… et yo… je suis toujours là.
Assailli par des idées noires il y a quelques mois encore, John Wall peut aujourd’hui se féliciter d’avoir su une nouvelle fois se relever. Impossible, dès lors, de ne pas lui souhaiter le meilleur sous les couleurs des Clippers dans les prochains mois !