EDF – Rudy Gobert, le tweet qui lance un énorme débat

Auteur d’un EuroBasket plutôt réussi sur le papier, Rudy Gobert a pourtant suscité beaucoup de débats après sa performance contre l’Espagne. Une panne offensive pour un joueur toujours aussi clivant, qui n’a pas eu son impact habituel de l’autre côté du parquet dans cette finale, où il était censé porter les siens. Est-ce vraiment de sa faute ? Un tweet d’un internaute a relancé le débat concernant le joueur des Wolves.

Battus dimanche dernier par l’Espagne en finale de cet EuroBasket 2022, les Bleus sont logiquement déçus de l’issue du tournoi, peu importe si une médaille d’argent vient désormais remplir leur armoire à trophées. On sait que les leaders de cette Equipe de France ne visent que l’or, à l’image d’Evan Fournier et Rudy Gobert, qui ont fait le buzz avec leur comportement d’après-match. La déception est présente et des leçons doivent être tirées de cette compétition, tandis que Gobert est un nom qui revient de plus en plus souvent pour expliquer ce sombre dénouement.

Rudy Gobert encore critiqué après sa performance

Personne ne pourra contester que Rudy a réalisé un bon tournoi, pour preuve, la FIBA l’a récompensé avec une présence dans le 5 majeur de la compétition, aux côtés de Willy Hernangomez ou encore Giannis Antetokounmpo. Si sa phase de groupe n’est pas exempt de tout reproche, c’est bien le joueur des Wolves qui a sauvé sa nation contre la Turquie avec une claquette folle en huitièmes de finale, tout en dominant dans la foulée les Italiens. Et pourtant, Rudy continue de susciter des réactions mitigées.

Bilan de Rudy GOBERT à l’EUROBASKET en 9 matchs :
– 11 contres
– 9 passes décisives
– 5 interceptions
– 27 balles perdues

— French Prospect (@defaut_zero) September 19, 2022

Si l’on se concentre sur ces statistiques, un premier détail interpelle immédiatement pour Rudy : les contres, avec seulement 11 sur 9 matchs. On est loin de sa moyenne NBA, qui se situe à 2.1 blocks à chaque sortie pour sa dernière saison au Jazz. Une baisse qui peut s’expliquer par des rencontres se jouant à 40 minutes dans le basket européen, et non 48 dans la ligue nord-américaine. On peut aussi évoquer les balles perdues qui sont beaucoup trop nombreuses, la faute à un jeu trop souvent hasardeux en attaque, où le pivot a affiché ses limites dos au panier. La question étant : est-ce que Vincent Collet a bien utilisé sa star ?

En utilisant parfois une défense de zone, le sélectionneur des Bleus ne s’est pas fait que des amis, notamment contre l’Espagne. Pas de quoi mettre en valeur Rudy dans la raquette, tandis que Juancho Hernangomez s’est amusé à punir à trois points (7/9) les Bleus dans cette finale. À l’inverse, le boulot a été fait pour contenir le MVP du tournoi :

Visual and statistical proof Rudy Gobert played great defense against Willy Hernangomez in the Eurobasket Final.

Willy’s stats when defended by Rudy.

7 pts
2/9 FG
3/5 FT
31.3 TS%

Congrats to Willy and Spain but we cannot be saying he cooked Rudy when he very clearly did not. pic.twitter.com/zefd8MivuO

— Automatic (@AutomaticNba) September 20, 2022

Willy Hernangomez quand il est défendu par Rudy : 7 points, 2/9 au tir, 3/5 aux lancers, 31.3% de vrai pourcentage au tir. Félicitations à l’Espagne et Willy, mais on ne peut pas dire qu’il a pris le meilleur sur Rudy car ce n’est pas le cas.

Un boulot positif de la part de Rudy sur son adversaire direct, tandis que ses coéquipiers n’ont pas eu la même réussite défensive, à l’image de leur tournoi. C’est autre chose offensivement pour Gobert, qui doit affronter des adversaires plus engagés et mieux préparés dans une telle compétition se jouant sur même pas trois semaines. Cela peut expliquer ses statistiques inquiétantes dans certains domaines, et une impression générale moins imposante sur le parquet.

Avec une efficacité bien présente (12.8 points et 9.8 rebonds), Rudy Gobert a lâché un EuroBasket globalement réussi, récompensé par une médaille d’argent autour de son cou. Toutefois, des doutes persistent sur sa capacité à tirer le meilleur dans le basket « FIBA », bien loin de ce que l’on peut voir tout au long de l’année en NBA. Cette tendance pourrait se confirmer en octobre, pour ses premiers pas en tant que joueur des Wolves.