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Quelques jours après la finale perdue contre l’Espagne, les Bleus tentent encore de digérer la déception. L’ambition était clairement affichée pour les coéquipiers d’Evan Fournier, qui n’ont visé que l’or depuis le début de la compétition, malgré un effectif amputé de quelques éléments. Le résultat est donc difficile à gérer pour ces hommes, y compris par le coach, Vincent Collet, qui est apparu touché en conférence de presse.
L’or, et puis c’est tout. Pour cette équipe de France, et ce malgré les absences de joueurs comme Nicolas Batum et Nando de Colo, l’ambition n’a jamais changé. Pas même après les victoires poussives contre la Turquie et l’Italie avant la demi, qui auraient pu calmer les ardeurs de nos Bleus. Evan Fournier et Rudy Gobert sont connus pour être des compétiteurs, comme en témoigne leur comportement d’après finale, où les deux se sont fait remarquer sur le podium.
Fournier l’avait déjà répété dans le passé, c’est l’or ou rien pour lui. Pas question de se contenter d’une médaille d’argent autour du cou, surtout quand on sait qu’il y avait la place pour faire mieux. Malgré la domination sans égale de l’Espagne dans cette finale de l’EuroBasket, les hommes de Vincent Collet ne pourront que regretter cette entame complètement ratée, condamnant les joueurs à courir après le score pendant un peu moins de 40 minutes.
Vincent Collet touché après la défaite des Bleus
Maintenant, c’est l’heure de faire un petit bilan de cet Euro du côté du staff, du moins après quelques jours à digérer cette défaite. Qu’est-ce qui a fonctionné ? Est-ce que l’entraîneur aurait dû offrir plus de minutes à d’autres joueurs ? C’est à Collet de se poser toutes ces questions dans les semaines qui arriveront. Pour le moment, il faut avouer que le sélectionneur est un peu dans le dur, comme on a pu le constater en conférence de presse, peu après cette déception en finale. C’est le site du Figaro, qui rapporte ses propos.
On ne s’en remet pas trop… Avec le temps, ça passera, mais pour l’instant, la frustration prédomine. J’ai rarement été aussi abattu après un match de l’équipe de France. Ce n’était par exemple pas du tout le même sentiment lors de la première finale européenne, en 2011 (défaite face à l’Espagne aussi, NDLR). On avait de grandes espérances. L’Espagne n’avait jamais joué à ce niveau dans le tournoi et il n’y avait pas forcément de raisons que cela arrive. D’autant qu’on est une équipe qui empêche plutôt les adversaires de jouer à leur niveau. Là, ils se sont magnifiquement sublimés. C’est dur à avaler… On n’a pas pu faire tout ce qu’on voulait faire, ils nous ont beaucoup gênés. C’est compliqué mais ça fait partie du sport et c’est souvent ce qui permet de rebondir… même si on ne le sait pas encore. C’est peut-être ce genre de mésaventure qui nous fera encore avancer d’un cran.
Comment ne pas être déçu pour Collet, qui espérait logiquement remporter cette médaille d’or après un parcours si atypique. Mais cette expérience pourrait bénéficier à certains joueurs, afin de mieux préparer les prochaines échéances comme les Mondiaux, ou bien les Jeux Olympiques qui auront lieu à Paris en 2024.
C’est encore un peu tôt pour faire le bilan. C’est encore chaud. Je prends un peu de recul. C’était un Euro particulièrement relevé. On finit deuxième devant des équipes qui pouvaient prétendre être à notre place, la Serbie, la Slovénie et quelques autres qui sont passées à la trappe de façon un peu surprenante. On a su passer à travers les gouttes. On était proche de l’élimination en 8es (contre la Turquie) et en quarts (face à l’Italie), mais on a trouvé les ressources. Il y a une part de chance mais aussi de l’abnégation, de la détermination.
Vincent Collet, tout comme ses joueurs, est le premier touché par la défaite contre l’Espagne. Il y avait de l’ambition pour le sélectionneur, qui espérait connaître une nouvelle médaille d’or sur le banc de l’équipe de France, même si rien n’est terminé. Vu son discours, l’intéressé va continuer son aventure, avec toujours cette même ambition de gagner d’autres compétitions.
