La saison n’a pas encore commencé, mais la NBA doit déjà gérer un dossier très sensible qui pourrait exploser avant la reprise. On parle ici des Suns, puisque le propriétaire vient de prendre une lourde sanction de la part de la NBA, après de nombreux actes odieux sur les 18 dernières années. Pas suffisant pour LeBron James, qui est monté au créneau.
Ce n’est pas la joie à quelques semaines de la reprise de la NBA, la faute à Robert Sarver, propriétaire des Suns. Ce dernier a fait l’objet de lourdes accusations ces derniers mois, forçant la ligue à mener une enquête avec plus de 320 interviews et 80.000 documents selon ESPN. Le résultat ? Une amende de 10 millions de dollars et une interdiction de continuer son business chez les Suns pendant une année complète (sanctions complètes ici).
Quand on voit les fautes du propriétaire, il y a de quoi se poser des questions sur la sanction. La liste est extrêmement longue concernant Sarver, qui a commis des actes racistes en utilisant le mot « n**** » au moins à 5 reprises. Il a également commis plusieurs remarques sexistes à des employés, ou n’hésitait pas à en parler avec des employés via e-mail. Et ça, ce n’est qu’un petit échantillon de ce que Sarver a fait ces dernières années.
LeBron fou de rage après la décision de la NBA !
Résultat ? Sarver est toujours en poste. Il paiera une amende qui reste légère pour lui, et reviendra dans un an. Plusieurs journalistes ont posé la question à Adam Silver, présent en conférence de presse ce mercredi : pourquoi est-ce que le propriétaire des Suns possède un traitement de faveur ? N’importe quel joueur, ou simple employé d’une organisation, aurait été viré sur le champ ? La réponse du commissionner ? Honteuse.
. @HowardBeck: "Why should there be a different standard for NBA owner than it would be for everybody who works in this league?"
— ClutchPoints (@ClutchPointsApp) September 14, 2022
Adam Silver: "There are particular rights here to someone who owns an NBA team as opposed to someone who is an employee."pic.twitter.com/iS4n5gII9v
Beck : « Pourquoi la limite serait différente pour un propriétaire NBA si l’on compare à n’importe qui d’autre dans cette ligue ? »
Adam Silver : « Il y a certains droits pour quelqu’un qui possède une franchise NBA à quelqu’un qui est un simple employé ici. »
On vous passe le reste de la réponse, mais Silver s’est raté en beauté ici. La simple sanction contre Sarver le prouve bien, être un propriétaire NBA vous donne certains passe-droits dans cette ligue. En réponse, LeBron James s’est agacé en personne sur son compte twitter.
behavior. I love this league and I deeply respect our leadership. But this isn’t right. There is no place for misogyny, sexism, and racism in any work place. Don’t matter if you own the team or play for the team. We hold our league up as an example of our values and this aint it.
— LeBron James (@KingJames) September 14, 2022
Je lis les articles sur le dossier Sarver plusieurs fois maintenant. Je vais être honnête, je pense que la NBA s’est définitivement trompée. Je n’ai pas besoin d’expliquer pourquoi. Vous avez tous vu l’article pour vous faire une opinion. Je l’ai dit auparavant et je vais le répéter, il n’y a aucune place dans cette ligue pour ce type de comportement. J’adore cette ligue et je respecte nos leaders. Mais ce n’est pas juste. Il n’y a pas la place pour de la misogynie, du sexisme et racisme dans n’importe quel lieu de travail. Nous tenons notre ligue en exemple avec nos valeurs et ce n’est pas le cas ici.
En lâchant une simple suspension et amende à un propriétaire raciste, sexiste et misogyne, la NBA s’est ratée en beauté dans le cas de Robert Sarver. L’association des joueurs a déjà transmis un communiqué pour exprimer sa déception, tandis que des actions de la part des Suns sont possibles dans les semaines à venir, surtout avec Chris Paul. À Adam Silver de rectifier ça.