Certains joueurs ont un caractère bien trempé, n’hésitant pas à allumer publiquement leurs coéquipiers. Une légende avait cependant fait encore plus fort dans les années 70, en démolissant un dirigeant… Il lui avait suggérer de partir à l’autre bout du monde, afin que son équipe puisse enfin prospérer.
Devenir Hall of Famer alors que votre carrière n’a duré que 10 saisons et que vous avez arrêté à l’âge de 32 ans, c’est un accomplissement rarissime dans l’histoire de la ligue. C’est pourtant ce qu’est parvenu à faire Pete Maravich, qui figure parmi les joueurs les plus spectaculaires des années 70. Scoreur infatigable et doté d’une palette technique qui en a inspiré plus d’un parmi la génération actuelle (dont Kyrie Irving), le guard était un régal absolu à voir jouer :
HBD to the late, great pioneer Pistol Pete Maravich!
— Ballislife.com (@Ballislife) June 22, 2019
◾️ NCAA All-Time Scoring Leader
◾️ NBA Scoring Champion
◾️ No. retired by 3 NBA teams
◾️ 5x All-Star (in 7 years)
◾️ 4x All-NBA (in 7 years)
◾️ NBA 50
◾️ Hall of Fame
◾️ Was from the future pic.twitter.com/ZO5R46IZlH
On ajoutera au passage qu’il a eu son maillot retiré par pas moins de trois équipes, dont deux fois à la Nouvelle-Orléans qui a accueilli le Jazz puis les Hornets par le passé (il était une légende de la région en NCAA, jouant à LSU). « Pistol Pete » était cependant aussi connu pour être un personnage assez difficile à gérer, ce qui explique pourquoi il a tout de même connu trois franchises (les Hawks, le Jazz puis les Celtics) en seulement une décennie. Capable de gros coups de colères, il pouvait facilement mettre le bordel dans un vestiaire.
Ce qui le distinguait, c’était notamment sa capacité à démolir n’importe qui verbalement, ne retenant ses coups devant personne. Comme il l’a prouvé en 1978, cela incluait aussi ses dirigeants… À cette époque, le GM Lewis Schaffel l’avait ainsi fait sortir de ses gonds en tentant de se débarrasser de lui, selon les propos du joueur. L’exécutif a évidemment nié en bloc, mais ça n’a pas calmé l’intéressé qui s’est fendu de la décla suivante après un match :
La punchline monstrueuse de Pete Maravich sur son GM
Je ne quitterai jamais cette ville. Si quelqu’un devait finir par se faire trader, ça devrait être lui et certainement pas moi. Je sais qu’il a tenté de me trader, il le nie mais il ment. Il oublie que je dispose d’une clause dans mon contrat qui m’empêche d’être coupé. C’est un fils de p*te menteur et un traître qui me cherche des noises depuis le début. Schaffel ne ferait pas la différence entre un ballon de basket et une vessie de dinde. On pourrait faire les playoffs s’il prenait des vacances. Genre, en Irak.
Non mais quelle violence… Avec une sortie pareille aujourd’hui, le scoreur fou aurait certainement écopé d’une sanction astronomique. Malheureusement pour lui, il a d’ailleurs fini par quitté la Louisiane quelques mois plus tard, pour sa dernière saison en carrière à Boston. Il décèdera finalement en 1988 à 40 ans, en jouant un pick-up game. Une mort qu’il avait prédit dans les moindres détails, des années plus tôt… de quoi le faire rentrer un peu plus dans la légende, de façon bien sordide.
Pete Maravich n’avait peur de rien et surtout pas de s’attirer des ennuis avec la direction du Jazz de New Orleans, n’acceptant pas d’être traité de la sorte par son GM. S’il a quitté la franchise par la suite, il a aussi eu gain de cause puisque Lewis Schaffel fut évincé en même temps que lui.