Ultra-dominant sur les parquets, Shaquille O’Neal a donné des cauchemars à plus d’un grand joueur au cours de sa carrière. Cependant, comme il l’a lui-même avoué, il y en avait un qu’il n’est jamais parvenu à mettre en difficulté. En même temps, il s’agit peut-être de l’un des 10 meilleurs basketteurs all-time !
2m16, pour 150 kilos, voilà quoi il fallait s’attendre lorsque Shaquille O’Neal déboulait dans votre raquette pendant son prime. Grand et gros, mais aussi, terriblement agile pour son physique, le Big Diesel était un poison de tout instant sur les parquets. On ne devient pas double meilleur scoreur de la ligue comme ça ! Si certaines équipes ont tenté de la ralentir en le forçant à aller sur la ligne des lancers francs, c’était bien évidemment insuffisant pour endiguer son niveau de jeu.
Au-delà des performances, le Hall of Famer savait également comment allier domination physique et trash-talking, une combinaison assez létale. Les gestes provocateurs après un punk monstrueux, les regards noirs lancés à l’adversaire afin de lui faire perdre confiance : quand une bête féroce comme lui vous traite de la sorte, mieux vaut ne pas tenter d lui répondre. Car comme on a pu le voir au début de sa carrière notamment, il n’était pas du genre à reculer devant une bagarre !
Cela étant dit, si ses tactiques d’intimidations ont très souvent marché (sans grande surprise), elles sont parfois restées sans effet. Shaqfu a abordé le sujet dans son autobiographie il y a quelques années, expliquant qu’un joueur en particulier restait totalement de marbre face à lui, à savoir Tim Duncan. De quoi lui accorder son respect de la part du pivot retraité, qui affirme sans détour que c’est en grande partie grâce à lui que les Spurs ont su mettre fin à la dynastie californienne au début des années 2000 :
Tim Duncan inaccessible pour le Shaq
Les Spurs ont gagné grâce à Tim Duncan, un gars que je n’ai jamais pu briser. Je pouvais dire du mal de Patrick Ewing, m’en prendre à David Robinson, je pouvais faire réagir Alonzo Mourning, mais quand je m’en prenais à Tim, il me regardait comme s’il s’ennuyait. Chaque fois que je rencontre un fan de Tim Duncan qui affirme que Tim Duncan est le meilleur joueur all-time, je ne le contredis pas.
C’est un fait, celui qui fut surnommé le Big Fundamental n’était pas connu pour être très émotif sur le parquet et ce, en toutes circonstances. À l’instar d’un John Stockton dans les années 90, l’ancien coéquipier de Tony Parker pouvait rester impassible face au trash-talking adverse. Il faut dire qu’il pouvait facilement répondre par ses performances, étant nul autre que le meilleur ailier-fort de l’histoire et logiquement le plus grand joueur all-time de San Antonio. Ce n’est pas un hasard si les Texans ont gagné cinq titres avec lui !
Comme O’Neal l’a très bien souligné, TD a été celui qui mis fin à la période glorieuse des Pourpres et Ors version Shaq et Kobe, bien que ces dernier soient retournés en Finales en 2004. Prenant la relève d’un David Robinson sur le point de prendre sa retraite, le n°21 a notamment sorti de très belles demi-finales de conférence en 2002-03 afin d’éliminer les Californiens. Au total, il cumule d’ailleurs plus de titres que le Big Aristote, qui en a quatre à son actif.
Shaq le dit clairement, il n’a jamais été en mesure de déstabiliser Tim Duncan, ce qui n’étonnera personne. Stoïque à l’excès, l’ancien big man des Spurs s’est bâti une réputation de force tranquille de la sorte, une sorte de phare dans la tempête pour ses coéquipiers au Texas.