Ciryl Gane n’a connu qu’une seule défaite dans sa carrière, mais qu’elle était cruelle… Face à Francis Ngannou en janvier dernier, il avait largement la place de s’imposer et Bon Gamin avait totalement dominé les deux premiers rounds. Comme il vient de l’avouer, il a été brisé par ce revers.
Dans quelques semaines, Ciryl Gane écrira l’histoire du sport français en devenant la première tête d’affiche d’un évènement UFC dans l’Hexagone. Bon Gamin fera face à la machine Tai Tuivasa, qui est sur une dynamique totalement folle et qui possède de la dynamite dans les poings. Le Français est largement favori, mais attention à la mauvaise surprise, un seul coup pourrait changer la dynamique de l’affrontement.
Pour préparer au mieux cet évènement majeur, le natif de La Roche-sur-Yon va devoir oublier son dernier combat, du moins le digérer, perdu de manière assez frustrante face à Francis Ngannou. Bon Gamin menait 2 rounds à 0 après 10 minutes, il était aussi dominant qu’à son habitude, avant de se faire emmener au sol et de se laisser dominer par la force brute du Predator.
Ciryl Gane en larmes après le combat avec Ngannou
D’après sa dernière interview de près d’une heure pour la chaine Youtube de La Sueur (disponible en intégralité ici), cette première défaite en carrière appartient au passé : il ne se concentre désormais plus que sur son objectif de ceinture. Mais sur le coup, il avait beaucoup moins de recul sur la situation et un peu comme « brisé » par Francis Ngannou, le Bon Gamin avoue avoir fondu en larmes dans le vestiaire. Ses propos ci-dessous.
Ciryl Gane : Contre Francis Ngannou, c’est la première fois de ma carrière professionnelle que j’échoue. En 4 ans de MMA et 3 ans de boxe thaïlandaise je n’avais jamais connu la défaite. Cette expérience a éveillé quelque chose en moi je crois. Vous savez très bien, je suis un mec un peu nonchalant, je me fous de quasiment tout. C’est pour cette raison que je ne suis jamais stressé avant un combat…
Mais là, le fait qu’il me fasse goûter à la défaite, je m’en battais beaucoup moins les cou*lles. C’est simple, et je l’ai déjà expliqué, mais j’ai pleuré après le combat. Je sais que j’ai forcé sur la clé de talon, j’étais à bout de force, la cloche a sonné, je suis retourné vers mes entraineurs… Sur le coup ça allait, mais c’est au moment de descendre de l’octogone que je réalise. Je suis passé directement passé chez le médecin et j’ai commencé à ressentir de la frustration.
Ce combat était pour moi, je me suis fait avoir. Il y avait largement la place de gagner… J’étais dans le vestiaire et j’ai commencé à pleurer. Ce n’était pas une petite larme comme ça, j’ai eu des vrais sanglots. Ça a duré 10 minutes, j’ai soufflé un bon coup et je savais que je devais faire le tour des interviews. Je me suis revu quand j’étais petit et que je perdais mes tournois de foot avec mes potes.
Ciryl Gane s’est rapidement remis de ses émotions et il est aujourd’hui déterminé à retrouver les sommets. Cela passera par une victoire dominante face à Tai Tuivasa, chez lui à Paris. À lui de se servir de la frustration et de la transformer en motivation.