Dans l’histoire de la NBA, seule une poignée de joueurs a pu prétendre à s’immiscer dans la discussion du plus grand joueur de tous les temps. Mais devenir le GOAT suppose une éthique de travail, que certains n’ont pas su s’imposer alors qu’ils avaient pourtant les qualités requises. Suivez notre regard…
Qui peut se targuer d’être en course pour être le GOAT incontesté de l’histoire du basket ? Michael Jordan et LeBron James, bien sûr, Kareem Abdul-Jabbar, Bill Russell… et c’est à peu près tout. Si certains joueurs restent à la porte de cette discussion en raison de blessures, d’une carrière raccourcie ou tout simplement d’un palmarès trop insuffisant, un nom avait tout pour intégrer la table des rois : Shaquille O’Neal.
Arrivé dans la ligue en tant que phénomène absolu en 1992, celui qui jouait était alors pivot du Magic a été inclus dans la liste des 50 plus grands joueurs du demi-siècle seulement 4 ans plus tard, signe de son impact incroyable. Au moment de raccrocher les sneakers, le Big Cactus avait compilé 4 bagues de champion, d’innombrables autres accolades… mais un goût d’inachevé subsiste chez certains.
Shaq pas assez déterminé à devenir le GOAT, l’éternel regret de son coach
Gary Vitti, mythique coach personnel de la ligue, qui a notamment longtemps travaillé Kobe Bryant, a récemment évoqué le sujet au micro de l’émission « Fair Game » :
Mon rêve pour Shaq était qu’il devienne le GOAT. Mais lui, ce n’était pas son rêve, et c’est là tout le problème. Quand tu veux quelque chose pour la personne plus que la personne ne la vaut elle-même… Shaq voulait inspirer les jeunes à poursuivre leurs rêves, et il l’a fait. Je l’adore, vraiment. Il a réalisé beaucoup de choses, mais je pense qu’il aurait pu faire beaucoup plus sur le parquet.
Cette critique du manque d’éthique de travail n’est pas nouvelle pour le Shaq. C’est d’ailleurs en partie parce que Bryant ne supportait pas de voir Superman aussi dilettante, notamment au niveau de son poids, que la relation entre les deux hommes s’est effritée au fil des années. O’Neal aurait-il pu empiler 6 ou 7 bagues et d’autres titres de MVP s’il s’en était donné la peine ? Vitti le pense… mais il comprend toutefois la spécificité qui incombe aux big men :
Je crois dur comme fer qu’il aurait pu être le GOAT s’il l’avait voulu. Il y a une partie qui s’explique par le fait qu’il était tellement fort et dominait tellement, qu’il ne voyait pas le besoin de bosser encore plus dur et de se faire mal. Il faut aussi prendre en compte le poste auquel il jouait. C’est dur pour les grands, c’est un fait.
Si vous prenez un petit et que vous le mettez dans un gymnase, il va être accroc. Il restera tout la journée, il se dira dans sa tête qu’il est Kobe, en prenant des shoots avec le décompte dans sa tête. Il travaillera sur ses skills, sur tout. Mais un grand, surtout à cette époque, que peut-il faire ? Rester sous le panier et faire l’exercice « Mikan ». Main gauche, main droite, main gauche, main droite. C’est ennuyeux au possible.
Le mythique Gary Vitti est encore pétri de regrets au moment d’évoquer Shaquille O’Neal, qu’il entendait mener tout en haut du Mont Rushmore. Au final, Shaquille O’Neal n’avait ni l’éthique de travail ni l’envie de ceux qui ont intégré cette discussion. Dont acte.