Homme et joueur apprécié de toute la planète basket, Boris Diaw n’a jamais été du genre à faire parler de lui négativement ou à s’attirer des ennuis. Pourtant, Babac a vécu une sacrée mésaventure avec la police de Détroit durant sa carrière en NBA. Explications.
Difficile de trouver plus populaire que Boris Diaw dans le monde de la balle orange, c’est un fait. Epicurien dans l’âme, l’ancien capitaine des Bleus aime profiter de la vie et de ses plaisirs en toute discrétion. Pourtant, en 2005, tout aurait pu prendre fin lors d’une anecdote assez flippante avec la police de Détroit…
Boris Diaw arrêté sans ménagement par la police de Détroit en 2005
Invité de NBA Extra en 2020, l’ancien joueur des Suns avait longuement raconté cette affaire assez dingue :
C’était en 2005, et les Spurs affrontaient les Pistons en Finales NBA. J’avais fait le voyage pour aller voir un match de la série à Détroit. Il faut savoir qu’à cette époque, Détroit était considérée comme une des villes les plus dangereuses des Etats-Unis, et que les policiers étaient par conséquent sur le qui-vive. Après le match, Popovich et Tony (Parker, ndlr) nous invitent à rejoindre l’équipe à l’hôtel. On part sur les routes dans un van, avec notamment Gaëtan Muller, désormais président délégué de l’ASVEL, et Eric Judor.
On est sur la route, et on croise une voiture de police. Dès qu’elle nous voit, la voiture de police fait demi-tour et se met derrière nous. Je rappelle au chauffeur, par précaution, d’aller doucement et de ne pas faire d’excès de vitesse. Derrière, une deuxième voiture de police se joint à la première, et les gyrophares se mettent à retentir.
Une troisième voiture arrive, gyrophare allumé également, puis une quatrième. Les policiers nous bloquent la route et demandent, via haut-parleur, de couper le contact de notre véhicule. Eric Judor fait des blagues, mais on arrête vite de rigoler car les mecs derrière nous dans la voiture voient soudainement le point rouge de l’arme braqué sur nos têtes.
J’ai alors dit à tout le monde de maîtriser ses mouvements, car il suffit qu’un policier pense que l’un de nous tente de récupérer une arme, ou quelque chose du genre, pour risquer la bavure. Ils nous ont fait sortir un par un du van, mains en l’air. Notre chauffeur s’est fait passer les menottes et a été mis dans une voiture de police. Pareil pour moi : « Mains dans le dos, à genou », menottes. Ils ont fait ça pour les 7 personnes dans le van.
La 4ème personne était un ami d’Eric Judor, qui parlait mal anglais. Lorsque le policier lui a dit de garder les mains en l’air, il les a mises sur son estomac. Un autre policier s’est alors jeté sur lui et l’a mis au sol, genou sur la tête. Il est ensuite venu vers moi et a pointé l’arme dans ma direction. Je lui ai dit : « Ne tirez pas. Nous sommes Français, certains ne comprennent pas ce que vous nous dites ».
Au final, ils nous ont sorti un par un, puis il a été établi qu’il s’agissait d’une erreur sur la voiture de location. Elle était déclarée volée, sans que nous le sachions évidemment, et les policiers nous ont réservé ce traitement manu militari car dans une région aussi propice à la criminalité, ils n’ont pas voulu prendre le risque de se faire tirer dessus. Moi, je voulais à tout prix éviter la bavure. Heureusement, tout s’est bien terminé et on peut en rigoler aujourd’hui…
🏀 #NBAExtra
— NBAextra (@NBAextra) October 9, 2020
📖 C’est l’heure des Histoires de Babac !
👮♂️ Comment @theborisdiaw a fini menotté et mis en joue par la police de Detroit avec Eric Judor et Gaëtan Muller après être allé voir jouer Tony Parker ? pic.twitter.com/TJdadlDxj4
Plus de peur que de mal pour Boris Diaw, Gaëtan Muller, et Eric Judor, plongés bien malgré eux dans une situation qui aurait pu totalement dégénérer. Si l’anecdote fait sourire aujourd’hui, il y a clairement de quoi pousser un gros ouf de soulagement…