Enfiler le maillot des Bulls s’accompagne toujours d’une certaine pression. Les joueurs de Chicago doivent en effet constamment supporter le poids de la comparaison avec Michael Jordan. Une star actuelle de la franchise s’est d’ailleurs confiée sur sa volonté maladive d’honorer au mieux His Airness.
La confiance en soi fait partie des qualités indispensables pour évoluer en NBA. Aucun membre de la grande ligue ne souffre dès lors d’un manque d’assurance ou du syndrome de l’imposteur. Pourtant, évoluer dans certaines équipes peut parfois faire perdre leurs moyens à des joueurs, y compris les plus renommés. Cela se révèle particulièrement vrai aux Bulls.
Le gros aveu de DeMar DeRozan sur Michael Jordan
Arrivé en grande pompe l’été dernier à Chicago, DeMar DeRozan a pu constater que le cadre de la franchise n’avait rien de traditionnel. Expert dans le money-time depuis de nombreuses années — il est celui qui a inscrit le plus de tirs clutchs depuis 2012 avec 64 unités — l’arrière a eu quelques difficultés à assumer ce statut dans sa nouvelle équipe. Et ce, pour une raison bien précise, comme il l’a récemment raconté dans le podcast de Draymond Green :
Le moment où j’ai vraiment réalisé que je devais tout donner chaque soir dans cette salle — je n’en ai encore jamais parlé aux médias ou quoi que ce soit. Je crois que c’était 4 ou 5 matchs après le début de saison, et on jouait contre les Knicks. J’ai tenté d’inscrire le game-winner, et ça a fini en airball. J’ai ressenti une sensation, genre, « C’est quoi ce bordel ?! Qu’est-ce que c’était que ça ? »
J’ai eu le sentiment que j’avais manqué de respect aux fans par rapport à ce qu’ils avaient l’habitude de voir avec Michael Jordan ! On vit pour ces moments, mais après ce tir-là, je me suis dit que je ne me retrouverai plus jamais dans cette situation !
Planter des tirs décisifs dans l’antre de Michael Jordan, et sous les couleurs des Bulls n’aurait ainsi rien à voir avec ce qu’avait vécu DeRozan précédemment.
En plus de la réaction médusée des spectateurs du United Center, DMDR a également dû composer avec la peur de les décevoir par rapport à ce que leur offrait MJ. Il affirme même que le spectre de His Airness a hanté son esprit après de cette déconvenue !
J’essaie d’hériter du fantôme de Michael Jordan, qui shootait son fadeaway avec le chrono qui défile. C’est vraiment ce que je me suis dit après ce moment, parce que j’ai senti chez les fans et sur les réseaux sociaux que je devais faire mieux.
Solide mentalement, DeMar a heureusement su rattraper cette bévue par la suite, avec plusieurs buzzer-beaters inscrits pour faire gagner les siens. Cela lui aura cependant demandé un gros travail intérieur, qui illustre bien l’aura pesante laissée par Mike sur ses terres.
Pas du genre à trembler au moment de prendre un gros tir, DeMar DeRozan a pourtant cru ne plus être capable d’en inscrire un seul après son premier échec aux Bulls. Heureusement, il a su dompter la pression provoquée par les exploits de Michael Jordan, et rayonne depuis !