Bon nombre de joueurs NBA ont fréquenté le côté obscur durant leur enfance, en grandissant parfois dans certains des quartiers les plus durs des Etats-Unis. Certains s’en sont sortis indemnes, d’autres non, mais ils nombreux à rester marqués par ce mode de vie. A l’image de ces 5 grands noms, emblématiques du mode de vie « gangster » en NBA.
1. Javaris Crittenton
En 2007, alors qu’il est rookie chez les Lakers, Javaris Crittenton se fait enrôler dans les Mansfield Gangster Crips, un gang afro-américain parmi les plus violents de la côte ouest qui réunirait entre 30.000 et 50.000 membres. Une organisation criminelle spécialisée entre autres dans le trafic d’armes, de stupéfiants, les meurtres ou encore la prostitution dans plus de 200 villes américaines.
En 2009, désormais chez les Wizards, Javaris disjoncte complètement dans le vestiaire et menace Gilbert Arenas avec une arme à feu. Le massacre sera évité de justesse. Washington se séparera en toute logique de Crittenton. En 2011, il abat par erreur une femme en voulant se faire justice sur un membre des Bloods (gang ennemi des Crips) qui l’avait extorqué. Relâché contre une caution dans l’attente de son procès, il se fait arrêter en 2014 pour trafic de cocaïne et de marijuana. Il écope ensuite de 23 ans de prison. Sa peine se terminera fin 2036.
2. Caron Butler
Dans la fameuse confrontation entre Gilbert Arenas et Javaris Crittenton, il est le seul du vestiaire à ne pas avoir pris la fuite. Et pour cause, rien ne peut effrayer Caron Butler.
Trafiquant de drogue dès l’âge de 12 ans, Butler avait déjà été arrêté à 15 reprises à l’aube de ses 15 ans. Une sympathique entrée dans l’adolescence, pour un gamin qui suivait les plus grands dealers et proxénètes de son époque. « Mes héros étaient les mac et les dealers », expliquera-t-il plus tard.
C’est en centre de détention que le joueur se découvrira une passion pour la balle orange, avant de rejoindre l’université du Connecticut puis la NBA avec le succès qu’on lui connait.
3. Zach Randolph
Officiellement retraité fin décembre 2019, Zach Randolph traîne avec lui un sacré bagage dans le côté obscur. Arrêté en 2017 pour possession et potentielle revente de cannabis, il avait évité de justesse la case prison. Déjà, en 2010, alors à Memphis, il était dans le collimateur de la police pour les mêmes raisons. Police qui le connaissait déjà, pour des agressions et vols réalisés dans sa jeunesse.
Randolph aime cette vie, et c’est à peine s’il s’en cache. Il est connu pour ses liens présumés avec un gang de Portland, communément appelé la Hoops Family, lui-même associé à une organisation mafieuse encore plus grande, les Crips. Il y a quelques années, le joueur recevait MTV chez lui pour un épisode de MTV Cribs. La police n’en avait pas cru ses yeux en voyant des photos de membres de gangs sur les murs, le symbole des Gangster Disciples sur la table de billard, ou encore un poster « Free Larry Hoover », fondateur des Gangster Disciples, actuellement en prison pour une peine de plusieurs centaines d’années.
4. Stephen Jackson
Véritable tête brûlée de la ligue, Stephen Jackson a un passif plutôt fourni dans les gangs. Il ne se cache pas de son affiliation aux Bloods, un autre gang américain similaire (mais ennemi) aux Crips, qu’il a souvent manifestée au cours de sa carrière en portant du rouge :
C’est comme ça que j’ai été élevé. C’est ce que je représente depuis que j’ai neuf ans. Je vous mentirais si je vous disais que je n’ai pas pris cette voie là quand j’étais jeune. Tout le monde vendait de la drogue, tout le monde trainait dehors…
Jackson a perdu son frère alors qu’il n’avait que 15 ans, battu à mort dans une histoire de gangs. L’ancien joueur des Spurs est un des rares à parler publiquement de son affiliation à un gang.
Au cours de ses années NBA, il sera notamment impliqué dans la bagarre d’Auburn Hills le 19 novembre 2004, la plus violente de toute l’histoire de la ligue, avec Ron Artest, Ben Wallace, Jermaine O’Neal et bien d’autres joueurs et supporters.
5. Steve Francis
Comment passer du statut de dealer à celui de 2ème choix de la draft 1999 ? Il s’agit tout simplement de s’appeler Steve Francis. Mais le mieux dans le cas de « Stevie Franchise », c’est de le laisser vous raconter lui-même son parcours, dans une lettre ouverte traduite en intégralité par nos soins. Restez bien installé, son épopée est tout simplement fascinante.
On aurait pu citer d’autres joueurs (Monta Ellis, Carmelo Anthony, Baron Davis, Paul Pierce, J.R. Smith entre autres), mais les 5 choisis sont parmi les plus impliqués, ou du moins ceux pour qui c’est le plus de notoriété publique.