Joueur fantasque parmi les joueurs fantasques, Dennis Rodman a marqué la NBA au fer rouge par sa personnalité totalement débridée. Pour répondre aux fantasmes, le Hall of Famer a d’ailleurs révélé sa routine quotidienne lorsqu’il était joueur dans les années 1990. Tout un programme…
La transformation de Dennis Rodman, si l’on prend de la hauteur, est assez incroyable. Lorsqu’il est arrivé dans la ligue à Détroit, le timide natif du New Jersey faisait profil bas aux côtés d’Isiah Thomas, Joe Dumars et consorts, et ne lâchait que rarement un mot plus haut que l’autre. Cette tendance a totalement basculé au tournant des années 1990, quand D-Rod est devenu un électron libre incontrôlable, abonné de la rubrique faits divers et ayant tous ses tickets à Hollywood.
Son fait d’armes le plus marquant en la matière reste sa disparition en pleines finales NBA pour aller faire la fête à Las Vegas, plongeant Phil Jackson et l’ensemble des Bulls dans l’inquiétude. Autant dire qu’en termes d’imprévisibilité et de rythme de vie pas forcément adapté à la pratique du sport de très haut niveau, Rodman était quasiment intouchable.
Le rythme de vie dépravé de Dennis Rodman à son époque Bulls
Le principal intéressé a confirmé la chose lors d’une interview récente, lors de laquelle il raconte une journée typique dans la vie de Dennis Rodman à l’époque. Une chose est sûre : ceux qui ont besoin de calme et de beaucoup de sommeil après une longue journée de travail n’auraient pas pu suivre le rythme du bonhomme, que voici :
Je faisais du vélo la journée, je jouais le match si on en avait un, puis je faisais un workout directement après la rencontre. Ensuite, j’allais manger dans un steakhouse, et puis la nuit commençait. J’allais dans un strip club en premier, puis dans un bar. Je buvais, en fonction des soirs, entre 10 et 30 shots de Jagermeister. Je rentrais chez moi à environ 5 heures du matin, je mettais mon réveil à 9h30, j’allais à l’entraînement, et je recommençais ça tous les jours.
Ce récit colle parfaitement avec celui d’un certain Toni Kukoc, qui avait osé sortir en boite une fois avec Dennis Rodman. Au vu du déroulé de la soirée et des « 7 à 10 jours » nécessaires à s’en remettre, le Croate n’a plus jamais fait cette erreur.
Il faut en tout cas reconnaitre à Rodman sa capacité à n’avoir pas laissé sa vie débridée impacter ses performances. Toujours en forme physique, capable de prendre soin de son corps à travers les workouts, D-Rod a enchainé les titres de meilleur rebondeur et les bagues NBA alors même qu’il vivait majoritairement la nuit, entre alcool, sorties et aventures avec certaines des plus belles stars de la planète comme Madonna et Carmen Electra. Et ça, ça mérite du respect.
Force de la nature à sa manière, Dennis Rodman n’a pas laissé les excès d’alcool et le manque de sommeil impacter sa carrière. Malgré cette vie à 1000 à l’heure, l’insolent rebondeur des Bulls a tout de même joué un rôle prépondérant dans le three peat entre 1996 et 1998. Alors finalement, what else ?