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Il s’agit d’un des moves les plus significatifs de l’été : Rudy Gobert a rejoint le Minnesota après 9 belles années au Jazz. L’occasion pour le Français de compléter une escouade ambitieuse, qui entend se mêler à la lutte pour le titre. Mais Frédéric Weis note déjà quelques points d’inquiétude qu’il faudra surveiller…
Anthony Edwards, Karl-Anthony Towns, Rudy Gobert : voilà un trio qui pourrait faire du bruit à l’Ouest si la mayonnaise prend du côté des Timberwolves. La décision de la franchise est en tout cas forte, et s’axe sur un modèle de « tours jumelles » désormais peu répandu dans les raquettes NBA. A travers la ligue et les observateurs, nombreux sont ceux qui voient d’une bon oeil cette nouvelle escouade… mais pas Frédéric Weis.
Frédéric Weis pas forcément convaincu par l’arrivée de Gobert aux Wolves
Au micro de l’Equipe, l’ancien joueur de l’Equipe de France n’a pas caché le nombreuses interrogations qu’il se pose encore quant au mariage entre Gobert et Minnesota. Et si le big man qu’est le natif de Thionville souhaite ardemment que l’opération fonctionne, il demande à voir :
C’est un pari. À l’ère du small ball, je demande à voir même si je rêve que ça fonctionne parce qu’on a enterré les big men. Il faudra vraiment qu’ils soient intelligents et que Rudy bouge bien dans les espaces. Rudy risque aussi d’avoir moins de ballons qu’à Utah.
Il est vrai que Gobert a souvent pu être frustré par le manque de ballons qu’il touchait à Utah, la situation frisant même parfois le tragi-comique lors des derniers playoffs. Le triple défenseur de l’année sera-t-il mieux servi par Edwards, Towns et consorts ? Rien n’est moins sûr.
Par ailleurs, la question défensive, qui fait cruellement défaut aux Wolves, retient l’attention de Weis. Si Gobert n’a plus à prouver son énorme qualité de ce côté-là du terrain, l’association avec un autre grand en la personne de KAT pourrait être périlleuse selon l’ancien joueur de Limoges et Malaga notamment.
Ni Towns ni Gobert ne sont les meilleurs sur les déplacements latéraux. Est-ce que les adversaires ne vont pas être tentés de faire comme Dallas contre Utah, jouer en fer à cheval, avec des intérieurs qui tirent à trois points, pour empêcher Gobert d’être le roi de la raquette ?
La question est là encore très légitime, et nul doute que le coach Chris Finch planche déjà sur le sujet. Dans une NBA aux extérieurs de plus en plus explosifs et athlétiques, et avec des grands capables de tirer au large pour la plupart d’entre eux, un challenge défensif pourrait clairement se poser. Toutefois, on peut faire confiance à la science du jeu de Gobert de ce côté-là du terrain pour trouver les clés. C’est en tout cas tout ce qu’on lui souhaite.
Si l’arrivée de Rudy Gobert dans le Minnesota a globalement rencontré un impact positif, Frédéric Weis reste prudent et n’hésite pas à faire part des interrogations qui lui trottent dans la tête. Rendez-vous à l’automne pour les premiers éléments de réponse !
