Rudy Gobert fait partie des meilleurs pivots de la ligue, mais ce n’est pas pour autant qu’il n’a plus de progrès à faire. Un monstre sacré du basket nord-américain s’en est violemment pris à lui récemment, pointant du doigt son manque de skills dans un domaine précis. Et on ne peut guère lui donner tort…
Si Rudy Gobert venait effectivement à quitter le Jazz cet été, lui qui évolue à Salt Lake City depuis ses débuts en NBA, il fera assurément le bonheur d’une autre franchise. En effet, celle-ci obtiendrait avec lui une véritable ancre défensive, capable de jouer les gardiens de but comme peu d’autres athlètes de la balle orange. Triple DPOY, le pivot français n’hésite pas à aller au contact et on a vu à quel point d’Utah avait besoin de lui, pendant son absence en cours de saison.
Rien qu’avec ces compétences-là, The Stifle Tower fait indubitablement partie des meilleurs de la ligue à son poste. Sauf qu’aux yeux de certains anciens joueurs, c’est encore insuffisant et il n’échappe que rarement aux critiques sur son jeu. Récemment, c’est Tracy McGrady qui a pris la parole à son sujet, se montrant particulièrement cash à propos du big man des Mormons. Pour lui, le Tricolore ne s’investit pas assez dans un secteur pourtant déterminant :
Tracy McGrady flingue les skills en attaque de Gobert
Voilà ce que je me suis demandé à son sujet : Qu’est-ce que tu fous pendant l’intersaison ? Franchement… comment tu t’entraînes, mec ? Ecoute, j’étais tellement en colère contre Rudy, quand ils jouaient contre les Rockets une année, et que Chris Paul le défendait au poste. J’étais fou de rage. Il ne pouvait rien faire. Rien. Tu fais 2m18, et un meneur de jeu te défend. Il n’avait aucun move.
C’est un fait, aussi incroyable qu’il soit dans sa propre moitié de terrain, Gobzilla est beaucoup moins dominant sur le plan offensif. Intérieur old-school, n’évoluant pratiquement pas en dehors de la peinture, sa palette technique reste cependant encore très limitée après près d’une décennie au sein de la grande ligue. Un défaut régulièrement pointé du doigt, et qui est au coeur du grand paradoxe qui entoure le vice-champion olympique.
D’un côté, le n°27 souhaiterait ainsi avoir davantage de responsabilités en attaque, ayant commencé depuis un an à développer de petits moves au poste. De l’autre, son coaching staff dans l’Utah n’a pourtant jamais voulu lui accorder cela, ce qui fait qu’il n’a pas vraiment pu progresser balle en main dans ce secteur. Une combinaison qui peut freiner les envies de la concurrence de l’acquérir, cette dernière souhaitant avoir un package complet à cause de son contrat mammouth (205 millions sur cinq ans).
Tracy McGrady n’y va pas par quatre chemins, Rudy Gobert est encore bien trop faiblard offensivement selon lui. Le Hall of Famer a joué avec Yao Ming et connaît bien les big men inarrêtables sous le cercle, il sait donc de quoi il parle. Voilà en tout cas un défi pour le Frenchy cet été.