En clôture d’un grand week-end de festivités dans le cadre des finales départementales, la RF3 de Sud Mayenne Basket a frappé fort et s’est adjugée le titre de championne de Mayenne après un match longtemps indécis. Soudées et déterminées, les joueuses d’Alexis Tchernobaeff et Steven Trouillet ont ainsi permis au SMB de gagner sa 2ème finale du week-end. Carton plein.
Il régnait un parfum de fête au complexe sportif du Pressoiras de Château-Gontier ce dimanche. Au lendemain de la nette victoire des U17M du maestro Alexis Prel, l’équipe féminine sénior (RF3) a remis le couvert en battant le CTC Nord Mayenne (RF2) en finale de la coupe régionale (69-62).
Comme lors de la demi-finale face aux Francs-Archers (73-67), c’est la force collective qui a fait triompher les sud-mayennaises. Pas moins de 4 joueuses ont atteint la barre des 10 points, et tout l’effectif a contribué sans relâche défensivement afin de défendre le matelas de 7 points alloué à l’entre-deux initial.
Devant un kop fatigué par la chaleur du week-end mais bien hydraté et très bruyant, les jaunes du SMB ont globalement maîtrisé leur entame de match. Leur point de repère dans ce début de rencontre ? Une Francine Herbreteau au four et au moulin, en mode capitaine impériale. La belle défense collective de Sud Mayenne a engendré des opportunités de contre-attaques, saisies sans trembler par Élise Humeau et Clotilde Vallée notamment. Suffisant pour conserver quelques longueurs d’avance à l’issue du premier quart-temps (26-20).
Le deuxième acte s’est disputé sur un rythme globalement similaire. Malgré quelques problèmes de fautes liés à la taille adverse (32 points sur l’ensemble du match pour la paire intérieure de Nord Mayenne), le SMB n’a jamais paniqué et virait en tête au moment du retour aux vestiaires (42-38).
Après le traditionnel quart d’heure de repos, le match a encore gagné en intensité. Un run de Sud Mayenne a enflammé le Pressoiras pour porter l’écart au delà des 10 points et entrevoir la perspective du trophée. En grande forme et toujours en contrôle, Glwadys Gaquère (15 points en 27 minutes de jeu) n’a cessé de mettre à mal la défense de Nord Mayenne, en scorant notamment un and-one crucial au forceps. De quoi ravir sa coéquipière U18 Camille Puret, qui, comme Romane Gaschot et Audrey Pompagnini, a contribué aux très bonnes saisons des U18 et de l’équipe sénior.
Côté peinture, Mathilda Collin se vengeait d’une première mi-temps frustrante avec une prestation de haut vol. Shoots à mi-distance, contres, rebonds, fautes provoquées et lancers francs convertis : le « Mathishow » était lancé, et n’allait plus s’arrêter jusqu’au buzzer final. En face, les nord-mayennaises absorbaient l’éclat avant de brillamment revenir à leur tour dans la rencontre. Avec seulement 5 petits points d’écart à l’aube du 4ème quart-temps (57-52), tout était réuni pour un dernier acte irrespirable. Et il le fut.
Poussées par Marion Thoiry, évidemment présente sur le banc de touche, et par leur public dans la suffocante après-midi castrogontérienne, les jaunes n’ont jamais laissé le doute les submerger. Les tirs cruciaux se sont succédés, à l’image d’un shoot ligne de fond de Karen Pompagnini qui, comme celui de Léa Rocton dans le 3ème quart-temps, offrait une grande respiration au SMB.
Ce dernier quart-temps a été géré avec solidité et maîtrise par Sud Mayenne. Marina Pannier enchaînait les lancers-francs avec grand sang-froid, tandis qu’Emma Goisbault faisait sentir sa présence au rebond et en défense pour contenir un éventuel run adverse.
Avec 7 points d’avance et quelques petites secondes seulement au chrono, le rêve de trophée devenait alors réalité, et les supporters des jaunes s’apprêtaient à envahir le terrain pour célébrer la grande performance des RF3 sud-mayennaises, championnes en battant coup sur coup deux équipes de l’échelon supérieur.
Des larmes de joie, des embrassades et le traditionnel « We are the champions » de Queen ont rythmé un après-match qui restera longtemps dans les mémoires des héroïnes du jour. Le point d’exclamation idéal à un superbe week-end pour le SMB.