Être déifié par ses pairs est un grand honneur, qui est généralement réservé au seul Michael Jordan. Néanmoins, LeBron James expliquait il y a quelques années qu’à ses yeux, c’était plutôt le cas d’un autre joueur. Il faut dire que ce dernier a marqué toute une génération.
« C’était Dieu déguisé en Michael Jordan ». Cette phrase a fait date en NBA, d’autant plus que la personne qui l’a prononcée n’était autre que Larry Bird, rien que ça. Alors que le Bostonien était déjà une légende du jeu en 1986, il a assisté à un véritable festival du joueur des Bulls en playoffs, plantant 63 points contre ses Celtics. Un record all-time en post-season qui tient toujours ! Si Boston a gagné ce match (et la série), la prestation du n°23 a marqué les esprits à tout jamais.
Par la suite, His Airness a donné raison à cette énorme décla de Larry Legend, devenant le basketteur le plus emblématique des années 90. Deux three-peats avec les Bulls, des performances les plus folles les unes que les autres, une saison à 72 victoires en 1995-96 : l’arrière a régné sans partage sur cette décennie, ne laissant que des miettes à ses adversaires. Nombreux sont d’ailleurs ceux à avoir voulu devenir ses héritiers pendant cette période, Kobe Bryant en tête.
Allen Iverson, grand modèle de LeBron James
Cependant, au début des années 2000, c’est une autre star des parquets qui a commencé à prendre cette place réservée à MJ : Allen Iverson. Premier choix de draft en 1996, devant le Mamba notamment, le meneur était un véritable monstre sur le terrain alors qu’il dépassait à peine 1m80. Sa domination dans le jeu a pourtant mis tout le monde à genoux, y compris LeBron James. Dans une interview datant de 2017, le King expliquait également qu’il était facile de se reconnaître en le joueur des Sixers, à cause de son passé :
Il représentait tout ce qu’étaient les enfants noirs, et il était en résonance avec tous les enfants des quartiers défavorisés du monde qui avaient des difficultés dans leurs vies personnelles, on pouvait réellement s’identifier à lui. Michael Jordan m’a inspiré, et je l’admirais bien sûr, mais il était hors de ce monde à nos yeux. A.I. était vraiment Dieu.
Pour ceux qui ne le savent pas, The Answer a en effet grandi dans des conditions assez difficiles. Le natif de Hampton est même passé par la case prison avant de passer pro, lui qui a joué en NCAA à Georgetown. Cette hargne et cette détermination, il l’a conservé jusqu’au bout, ce qui lui a permis de s’imposer parmi les grands joueurs (littéralement) de la ligue. On ne devient pas MVP et quadruple meilleur scoreur comme ça, quand on est un lutin !
En plus de ça, celui que l’on surnommait Ankle Breaker a également fait bouger les choses en termes de jeu pratiqué, apportant un côté très streetball sur les terrains. Cela s’étendait même à son style vestimentaire : bandeaux, manchons, fringues hip-hop… Tout ça a été largement démocratisé par l’intéressé, parfois au grand dam des patrons de la NBA. Pas étonnant donc à ce que certains jeunes arrivés après lui s’en soient inspirés.
On pourra ajouter qu’Allen Iverson a beaucoup aidé LeBron James lors de ses débuts, lui donnant des conseils pour gérer la pression. On comprend donc sans mal que le King tienne son ancien adversaire à ce point en haute estime.