Stephen Curry est régulièrement pour son absence de gros accomplissements en Finales, malgré le fait qu’il soit triple champion. Steve Kerr est résolument contre ce discours et a tenu à mettre les choses au clair, récemment. Difficile d’aller contre ses arguments…
Sur le papier, Stephen Curry a rendu une copie de bonne facture dans le Game 1 face aux Celtics, avec 34 points (12/25 au tir), 5 rebonds, 5 passes et 3 interceptions. Néanmoins, il a tout autant sombré dans le dernier quart-temps que ses coéquipiers, les Verts et Blancs effaçant leur retard en remportant cette période 40-16. Résultat, les Dubs démarrent les Finales avec une défaite au compteur (120-108), pas idéal pour s’offrir une série facile.
Sans surprise, les critiques ont fusé après la rencontre et notamment envers le meneur, accusé de ne pas être clutch dans le money time. Au passage, beaucoup de personnes se sont servis du fait qu’il n’a encore jamais été MVP des Finales (malgré trois titres) pour le dézinguer, affirmant qu’il n’était pas un si grand joueur que ça. Un parti pris qui ne plaît absolument pas au coach de l’intéressé, Steve Kerr ayant volé au secours de son franchise player après le premier match :
Steve Kerr cash sur Curry et le MVP des Finales
“It’s just something to talk about. It’s not really a thing. »
— SiriusXM NBA Radio (@SiriusXMNBA) June 3, 2022
Warriors Head Coach, Steve Kerr, dismisses the idea with @TermineRadio and @Jumpshot8 that Steph Curry never winning a Finals MVP matters to Steph#NBAFinals | @warriors | #DubNation pic.twitter.com/1hebQMPCcO
Pouvez-vous imaginer quand Steph est sorti de Davidson ? Si tu disais « Dans 12 ans, tu seras deux fois MVP, tu auras trois bagues, tu seras 9 fois All-Star, un futur Hall of Famer, tu seras le meilleur marqueur de la NBA. Mais tu n’auras pas de MVP des Finales ». Vous pensez qu’il se serait dit « Mec, je ne veux pas de ça, quel échec » ? De quoi est-ce qu’on parle… C’est juste la dernière case qu’il n’a peut-être pas cochée. C’est juste quelque chose qui fait parler.
Il est vrai qu’excepté cette récompense, le palmarès du Chef n’a pas grand-chose à envier aux plus grands noms de la balle orange. On pourra aussi ajouter qu’il a influencé l’évolution du jeu comme très peu d’athlètes avant lui, révolutionnant le basket-ball pratiqué en NBA à grands coups de tirs à trois points. Par ailleurs, on peut argumenter qu’être élu MVP de saison régulière est bien plus compliqué puisqu’il s’agit de briller pendant pas moins de 82 matchs, et pas seulement sept au maximum.
Néanmoins, il reste que l’absence de cette récompense en Finales pour lui fait tâche, surtout avec le nombre de titres qu’il a empoché. Pour sa défense, il faut toutefois dire qu’il se l’est faite voler en 2014-15, date du premier sacre des Warriors. La ligue avait en effet décerné le trophée Bill Russell à… Andre Iguodala, qui avait défendu sur LeBron James face aux Cavs. Une décision qui fait encore polémique à ce jour et qui empêche Baby Face de gonfler son CV.
Steve Kerr n’apprécie pas qu’on critique Stephen Curry parce qu’il n’a pas de MVP des Finales, mais ça ne va pas empêcher les critiques du Chef de continuer. Le seul moyen de les faire taire ? Renverser la série, gagner le titre et être enfin récompensé.